Crash Bandicoot 3 : Warped – Playstation / PS1
Troisième opus des aventures du marsupial déjanté Crash sur la Playstation, Warped a également été le dernier jeu plate-forme de la licence a être exploité par les génies de Naughty Dog. Varié, long et immersif, Warped a peut être scellé le destin de Crash Bandicoot comme mascotte officieuse de la première Playstation.
Scénario de Warped : Bandicoot in time
A la fin de Cortex Strikes Back, Crash gagne évidemment la bataille contre son éternel ennemi, Neo Cortex, et envoie son engin spatial dans les choux. Manque de pot, la terre a beau être vaste, il a fallu que le vaisseau s’écrase exactement sur le temple qui emprisonnait Uka Uka, frère maléfique d’Aku Aku, l’esprit protecteur qui suit Crash depuis le début (oui le petit masque aux couleurs de Google qui pousse un cri incompréhensible quand on le récupère).
Libre, Uka Uka va tenter de se venger, de plus qu’il s’avère être le vrai boss de Cortex, celui qui tirait les ficelles depuis sa prison millénaire. La Terre est à nouveau en danger, et c’est évidemment encore au mammifère en voie de disparition qu’on va demander de risquer son short, mais cette fois-ci accompagné de sa charmante sœur, la blonde Coco. Les deux marsupiaux vont à nouveaux se lancer à la recherche des cristaux de puissance à travers la chrono-tornade, terrible invention du docteur Nefarious Tropy, génie du mal et passionné d’horlogerie. Si c’est pas malheureux de devoir se battre contre un horloger suisse.
25 niveaux, 35 millénaires
Construit sur le principe des niveaux non-linéaires de Cortex Strikes Back, l’évolution dans Warped se fera par série de cinq salles de 5 niveaux chacun, avec évidemment un boss pour chaque salle. Dans chacun des niveaux, 3 objets (parfois plus) à récupérer : le bien connu cristal de puissance, preuve de niveau terminé, l’habituelle gemme remise une fois toutes les caisses du stage détruites, mais également un nouvel élément : la relique de temps, après avoir réussi le niveau complet en un temps record, et en une seule traite. Et ça, c’est pas de la tarte.
Le jeu s’oriente cette fois sur le thème de l’histoire et des voyages dans le temps. Du crétacé jusqu’à la ville futuriste, en passant par les châteaux médiévaux ou les courses de moto sauvages des 70’s, Crash et sa frangine vont visiter toutes les époques, y rencontrer des amis, mais surtout des ennemis. L’idée est bonne, voir très bonne, et offrira ainsi des décors variés et colorés, des ambiances farfelues, tout cela généré par des graphismes de qualité. On se trouve dans le summum de la plate-forme.
De la plate-forme justement, il y en a de moins en moins, et c’est peut-être ce que l’on reprochera à ce jeu, pour autant qu’on soit adepte (et c’est mon cas…) de la série des Crash Bandicoot. Si le sympathique marsupial tournoyeur devra évidemment galoper à travers plusieurs niveaux, classiquement vu de derrière, dirigé de profil à la manière d’un jeu 2D ou vu de face, poursuivi par une énorme bestiole très peu amicale, les niveaux se diversifient avec des « extras ». Embardée en Jet-Ski, course folle à dos de bébé tigre, courses en Harley ou même attaque aérienne de bombardiers, Warped se perd un peu et s’éloigne de l’aspect plate-forme de Crash Bandicoot, premier du nom. N’oublions pas que Crash est la « réponse » de Sony au génial Mario de Nintendo, dans cette course à l’identité.
Gageons que l’exercice est tout de même réussi, avec des niveaux variés bien réalisés, d’une difficulté bien dosée, et au fun très présent. Les niveaux restent tous relativement courts.
Fun oui, mais qui peuvent par contre devenir assez vite énervant lorsqu’on se lance dans les quêtes annexes du jeu : la récupération des gemmes et des reliques de temps. Et honnêtement, récupérer toutes les caisses d’un niveau à dos d’un jet-ski par forcément super maniable, ou exploser un record en galopant à dos de tigre lancé à pleine vite sans vous prendre le moindre obstacle, ça demande concentration, réflexes et une bonne boîte de calmants.
Reliques et gemmes : la face obscure de Crash Bandicoot 3
Warped n’est pas en soi un jeu difficile : les ennemis ont le Q.I. d’une agrafe, les vies et les pommes (ou fruits wumpa pour les puristes…) sont en nombre suffisant pour couvrir vos quelques échecs, et il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en neuropsychiatrie pour terminer les niveaux. Avec seulement 25 niveaux et cinq boss, le jeu principal peut être terminé en seulement quelques heures, ni plus ni moins.
Oui mais attention, le côté obscur de Warped se terre pour jaillir tel un esprit… Chaque niveau comporte au moins une gemme et une relique à récupérer; certains afficheront néanmoins deux gemmes, avec parfois une gemme de couleur. Celles-ci sont toutes récupérables dans un niveau bonus, qu’on ne peut atteindre que si on arrive jusqu’à la plate-forme en un coup… Mais ne vous en détournez pas : ces gemmes de couleur vous seront indispensables pour récupérer d’autres joyaux.
Et prendre toutes les caisses d’un niveau de plate-forme, ça passe encore (quoi que chez Naughty Dog, on est plutôt vicieux), mais penser à prendre toutes les caisses alors que vous être coursés par un Tricératops visiblement plutôt vénère, ça c’est autre chose. Alors faites des réserves de vie, et au boulot.
Mais la vraie nouveauté, ce sont les reliques de temps, qui accroissent considérablement la durée de jeu du soft. Après avoir récupéré le cristal d’un niveau, y ré-accéder déclenchera l’apparition d’une horloge dorée; la récupérer enclenchera un chrono démoniaque qui deviendra vite votre pire ennemi.
Chaque niveau doit être fini dans un laps de temps précis, indiqué à l’entrée de chaque niveau. Si l’architecture du niveau de change pas en soi, c’est son contenu qui l’est : plus de caisses de checkpoint, ni de vies, plus de pommes, mais seulement des caisses vides et certaines, d’une vilaine couleur jaunâtre, taguées d’un chiffre allant de 1 à 3. Vous l’aurez deviné, ces caisses stopperont le chrono pour une période indiquée dessus (et ce sont des secondes, pas des minutes…).
Donc c’est bien simple : vous mourrez, vous recommencez tout le niveau. Oui, tout. Tout tout. Depuis le début.
Alors bien sûr, le jeu est un peu plus généreux en caisses d’Aku Aku, mais celui-ci ne peut rien contre les chutes dans le vide. Avantage : pour chaque échec, le jeu ne retient pas de vie sur votre compteur; pas de Game Over donc. Vous êtes invincibles, comme si le temps s’était arrêté; et c’est un peu le cas. Mais avec des caisses vides sur tout le niveau, pas de vies supplémentaires non plus. Et si il vous faut retourner dans un niveau pour récupérer une gemme ardue à obtenir, autant avoir de bonnes réserves.
Récupérer les reliques s’avère donc laborieux, stressant, mais nécessaire : chaque tranche de 5 reliques vous ouvrira un niveau bonus… ou l’accès à une partie cachée d’un niveau déjà connu, pour y récupérer une gemme alors inatteignable. Pour cela, il faudra donc jouer de patience, de réflexes (un niveau à faire en 1m30, ce n’est pas la promenade…), mais aussi connaître les possibilités de votre mammifère préféré : les capacités récupérées après victoire sur les boss seront nécessaires, et pas seulement le Sprint.
Enfin, pour les vrais rageux, les reliques se déclinent en deux versions : la saphir (bleue), qui consiste dans le « minimum syndical », mais aussi la relique d’or, pour ceux qui se présenteraient comme maîtres du chrono et exploseront les records. Récupérer toutes les reliques d’or ne vous apportera rien de plus, à part une reconnaissance universelle. Mais jusque là… Bon courage.
Les astuces de Retro-Games.fr
Crash Bandicoot est un jeu à deux faces : une pour les joueurs occasionnels, une autre pour les hardcore gamers bien costauds. C’est principalement ce qui a fait son succès, en plus de son ambiance, et placent la série comme une des références du retro-gaming.
Mais pour finir la partie « hard », il vous faudra de bons réflexes, mais surtout une bonne méthode. Il est nécessaire de bien connaître les ennemis pour essayer des les éviter plutôt que de les éliminer; ce sera un gain de temps incroyable pour la course aux reliques.
Sachez également utiliser brillamment vos pouvoirs; tous ont une utilité et peuvent contribuer à vous faire gagner de précieuses secondes. Par exemple, le saut glissé (rond + saut) vous fera sauter aussi loin, voir plus, que le double saut. Ajouter à cet enchaînement une triple tornade afin de planer quelques mètres supplémentaires et vous arriverez à sauter des gouffres entiers, si ce n’est pour vous sauver d’une chute inattendue.
Essayez autant que possible de récupérer la gemme dès votre premier passage : cela vous évitera d’avoir à refaire 3 fois le même niveau (cristal + gemme + relique = ras-le-bol), et vous évitera également d’avoir à retourner dans un niveau difficile et d’y reperdre des vies.
Vous pouvez aussi opter pour l’option gemme + relique, puisque l’activation du mode contre-la-montre ne changera pas le nombre de caisses, et vous évitera de perdre des vies. Mais ce moyen est utile pour les niveaux « One Shot », comme la course à moto : s’énerver à récupérer une caisse difficile pour mourir deux mètres plus loin et refaire le monde en entier (eh oui, pas de checkpoint !) a quelque chose de très très énervant. Croyez-moi.
Enfin, il est toujours possible de vous lancer dans des séances de « Go Go Up ! » en retournant dans les niveaux « faciles » pour faire du stock de vie, mais sachez que le jeu n’active les caisses de vies qu’une fois par partie. De plus, les niveaux les plus simples ne sont pas forcément les meilleurs pour faire du « Go Go Up ! » : un des niveaux de la dernière salle possède une phase bonus avec pas loin de 7 vies à récupérer, pommes non-incluses.
Mais si vous jouez mieux que votre testeur maladroit, pas besoin de ces recours foireux, et ça sera de la tarte… aux fruits wumpa !
Tu as aimé cet article ? Alors retrouve notre dossier complet sur les jeux Crash Bandicoot sur PS1 !
Informations techniques
Développeur : Naughty Dog
Éditeur : Sony
Date de sortie : Noël 1998
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Plate-forme / aventure
Durée de vie : Environ 5 heures pour le jeu principal, plus du double pour atteindre 100% du jeu.
Cote de prix au 20/10/2011 : 8€ en platinium (complet), 10€ en original (complet)
1 commentaire
Bon article merci