Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins – GameBoy
Le succès de la licence Mario n’étant plus à démontrer, et le premier opus des aventures du plombier italien sur GameBoy, Super Mario Land (1990), ayant reçu un excellent accueil, Nintendo propose une suite début 1993 (Europe) avec Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins, un jeu bourré de nouveautés dont l’apparition du cousin maléfique de Mario, Wario.
Mario se balade sur son île privée
Pendant qu’il traversait le monde (Égypte, Atlantide, Ile de Pâques…) dans Super Mario Land, Mario s’est fait home-jacker sa petite île paradisiaque. Le fautif ? Bowser ? Non pas cette fois, mais un nouveau membre de la team Mario qui prendra bientôt une grande importance dans le monde Nintendo : Wario, le cousin maléfique de Mario (et Luigi par extension). Le petit squatteur s’est installé dans le château de Mario (ça rapporte de ramasser des pièces d’or!) et a changé la serrure, dont la clé est composée de six pièces d’or dispersées sur l’île. Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour retrouver votre petit nid douillet.
La première originalité de Super Mario Land 2 vient de la non-linéarité des niveaux à traverser. Six zones sont à explorer, et cela dans l’ordre choisi par le joueur, du moment qu’il en récupère les 6 pièces. Le jeu débute avec un niveau unique, et termine au château de Wario. Le reste, c’est vous qui choisissez !
Les six zones suivent des thèmes précis. Dans l’ordre (théorique) des zones traversées :
- La zone de l’arbre (Tree Zone): vous partez au pied d’un arbre géant pour aller cogner le vilain corbeau qui niche au sommet. Sur la route, vous croiserez des insectes tout aussi géants, fourmis et abeilles essentiellement.
- La zone spatiale (Space Zone): normalement la seconde zone à traverser, mais souvent la dernière vu qu’elle est relativement cachée. Pour l’atteindre, il faudra au préalable terminer le monde de l’hippo de pierre. Attention, si vous sortez de la zone, vous ne pourrez y revenir qu’en repassant obligatoirement par le niveau de l’hippo ! Cette zone est probablement la plus petite, avec seulement 2 niveaux. Le second, en apesanteur, est réputé être le plus difficile du jeu; mais avec un peu de dextérité, ça devrait passer lardon… Au bout, un boss qui vous rappellera de bons souvenirs si vous avez joué à Super Mario Land.
- La zone miniature (Macro Zone) : Mario est miniaturisé et doit atteindre l’étage d’une maison. A nouveau, vous rencontrerez tout un tas d’insectes à votre taille. Au sommet, un rat à la truffe foreuse devra être défait pour empocher la 3e pièce d’or.
- La zone de la citrouille (Pumpkin Zone) : Une zone basée sur la culture d’halloween, avec cimetières et petits monstres à l’appui. Au bout, il faudra descendre une sorcière de son balais pour lui racketter la pièce d’or.
- La zone du robot-Mario (Mario Zone) : Un endroit curieux logé dans un automate géant en forme de Mario. Évidemment, vous aurez à faire avec nombre de rouages et engrenages… pour moi la zone la plus énervante. Petit clin d’œil aux contes traditionnels, le boss de la zone est incarné par 3 cochons, logés dans des horloges en forme de maisons en paille, en brindilles et en briques… Mignon.
- La zone de la tortue marine (Turtle Zone) : Mario entre dans le gosier d’une tortue marine géante, qui elle-même contient un monde aquatique. Autre clin d’œil à une célèbre histoire, un niveau de cette zone se passera dans le ventre d’une baleine… mais vous en sortirez sans avoir à faire du feu !
Une fois les six zones terminées, vous pourrez entrer dans le château et coller sa raclée à Wario, cousin indigne. Comme annoncé, il ne rencontrerez aucun obstacle pour faire les zones dans le désordre : ni objets à débloquer, ni difficulté croissante… une vraie originalité dans ce soft ! Mais Super Mario Land 2 possède bien d’autres particularités…
Mario s’enjaille sur GameBoy
On avait déjà pu le constater dans Super Mario Land, beaucoup de changements avaient été effectués par rapport à Super Mario Bros. 3 sur NES. Le design de Mario était inédit, bien que fortement pixellisé comme Super Mario Bros. On y découvrait des tortues-bombes, des ennemis inédits ainsi que des phases de shoot en vaisseau marin/spacial, brisant l’aspect « 100% plate-forme » de Mario. Le boss n’était pas Bowser mais Tatanga, sa nana était la petite soeur de Peach, Daisy (on est pas frileuses dans la famille royale…) et les musiques sortaient de l’ordinaire. Effet console portable sans doute.
Super Mario Land 2 continue cet effort d’originalité. Sorti un an après Super Mario World sur SNES, le design est repris sur GameBoy, du moins pour la forme « Super Mario ». Petit, on observera tout de même un design relativement inédit.
Les transformations de Mario diffèrent un peu. On y retrouve le champignon qui permettra au petit Mario de devenir Super Mario. La fleur revient également, mais avec la particularité de ne pas changer la couleur des vêtements, impossible à retranscrire sur un écran noir et blanc, mais placera une petite plume sur la casquette de Mario. Enfin, la vrai nouveauté question transformations vient de la carotte, qui offrira des caractéristiques proches de la feuille dans Super Mario Bros. 3 ou la plume dans Super Mario World : des ailes de lapin pousseront sur la casquette de Mario, lui permettant de planer un petit temps après chaque saut.
L’étoile est également toujours présente. Comme dans Super Mario Land, la musique spéciale qui se déclenche lors de la prise de l’étoile est totalement inconnue, bien loin de la célèbre mélodie… Avec l’étoile, vous pourrez acquérir une vie pour chaque nouvelle victime dégommée après 5 ennemis; pratique dans les lieux surpeuplés.
Enfin, comble du comble : les pièces ne vous rapporteront plus de vies. « Quoiiiiiiiii ? Sacrilège ! » Ben oui, puisque je vous dis que Super Mario Land 2 casse les codes. Vous pourrez collectionner les pièces jusqu’à 999; avec elles, vous aurez le droit de participer à des jeux, dans un « niveau » proche du point de départ. Évidemment, plus vous mettrez d’argent en jeu, plus de gain sera fort, allant jusqu’à 30 vies. Par contre, un compteur d’ennemis éliminés s’ajoute, et chaque palier de 100 victimes vous offrira une vie. Faut pas tout jeter quand même.
Le jeu n’est pas vraiment long, mais avec l’évolution de la technologie, et notamment l’ajout d’une pile dans les cartouches Game Boy, l’avancement est automatiquement sauvegardée après chaque niveau. Trois sauvegardes sont disponibles en tout, fait particulièrement agréable. L’effet Super Mario World, probablement !
Mario comme nulle part ailleurs
Toutes ces nouveautés participent à élever Super Mario Land 2 au rang de jeu original, loin d’une suite ou d’une simple petite adaptation sur console portable. Le design est soigné, avec des sprites inspirés de Super Mario World et tout une pléiade de personnages amusants. On soulignera évidemment l’apparition de Wario comme la nouveauté marquant la licence Mario avec cet épisode.
Chaque zone est composée d’environ 4 niveaux. A cela ajouter les niveaux secrets à débloquer en dénichant la porte secrète cachée dans certains niveaux (environ 1 par zone), et pouvant parfois faire office de raccourci. Mais on vous conseille tout de même de faire tous les niveaux, afin de rallonger un peu durée de vie du jeu.
Foncièrement, Super Mario Land 2 n’est pas un jeu difficile. Hormis le second niveau de la Space Zone, ainsi que le niveau final du château, bourré de pièges et terminant par la confrontation finale avec Wario et aucune clochette de mi-niveau, rien ne vous posera véritablement de problèmes.
Les niveaux ne comportent aucun piège vicieux ni aucun ennemi vraiment ardu à vaincre. Les boss sont éliminés avec le principe des 3 coups, et les vies sont facilement gagnées : soit en les ramassant (les vies étant représentées par des cœurs), soit en obtenant 100 ennemis vaincus, grâce au jeu des pièces ou même encore avec le mini-jeu de fin de niveau, accessible si vous avez déclenché de carillon devant la porte « Goal ». En gros, il est particulièrement aisé de se faire rapidement un bon gros stock de vies pour affronter le château final en toute quiétude…
Super Mario Land 2 reste un « must have » de la GameBoy : original, drôle et bourré de bonnes idées, le soft devrait combler tous les fans de plate-forme, et surtout les adeptes de Mario, s’ils ne sont pas trop terre-à-terre avec les principes de la série.
Malgré le succès du jeu (plusieurs millions d’unités écoulées à travers le monde), Mario se fera voler le rôle du héros dans Super Mario Land 3 : le cousin Wario dans Wario Land, que les fans ont rapidement adopté au même titre que Bowser en tant qu’anti-héros. Avec ce changement de héros, Nintendo se lâchera sur les aspects humour et inventivité qui caractérisent tant la firme nippone.
Le Bonus de Retro-Games.fr
D’humeur fainéante ? Alors il s’avère que Nintendo a oublié d’enlever un petit glitch dans Super Mario Land 2 qui vous permettra de passer n’importe quel niveau. Il semble néanmoins que cela ne marche pas dans toutes les versions… à vous de tester !
Informations techniques
Développeur et éditeur : Nintendo
Date de sortie : Janvier 1993
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Plates-formes
Durée de vie : Environ 3-4 heures
Cote au 19/02/2013 :
10€ en loose, 30€ en complet (selon état)
9 commentaires
Super Mario 2 était, et est toujours, un jeu fantastique ! Le nombre de recoins cachés, les graphismes, et les boss de niveaux sont superbes ! Dire qu’il date de 1993, le temps passe vite… Merci pour ce superbe article !
Super Mario 2, ça me rappelle mon enfance et toutes ces heures passées sur les consoles Nintendo. Très bon article, merci! Je viens de découvrir votre site sur les jeux rétros et je le trouve excellent !
[1390236150]Effectivement, que de souvenirs ! Ce jeu restera toujours mythique pour notre génération ! Merci pour ton article qui nous replonge dans notre enfance et nos heureux moments de geek !
J’y ai beaucoup joué. Et je suis mort autant de fois que j’y ai joué. Que d’heures passées dessus.
Gosse, j’ai adoré y jouer… Une très grosse bouffée de nostalgie en lisant cet article !
Je ne connaissais pas le glitch, fun 😀
Encore un joli article, bravo pour le design et la mise en page. 🙂
Concernant SML2 j’en ai gardé l’image du « Mario dans le bus du collège ». J’avoue qu’il ne m’a pas spécialement marqué. Wario, encore un méchant devenu « gentil » après coup ~.~
Disons que tous les « méchants » de l’univers Mario n’ont fondamentalement rien de méchant. C’est joliment devenu une licence (bonne d’ailleurs) parallèle dès Wario Land, honneurs dont Bowser n’a jamais eu droit ! 🙂
Merci pour cette rétrospective personnellement l’ayant testé à l’époque de sa sortie j’avais adoré le principe de liberté laissée au joueur, choisir ses niveaux à explorer avant d’aller coller sa raclée à wario c’était vraiment original et bien pensé, d’autant que certains mondes étaient assez difficiles, ça permettait de décompresser ailleurs en attendant d’y revenir. Le meilleur jeu de mario sur Game Boy à l’époque et des heures d’amusement, merci pour ces souvenirs 🙂
Un des meilleurs jeux que j’ai pu jouer pendant des heures dans mon enfance ! Merci pour cet article qui me rappelle d’anciens souvenirs. Tous les Mario pour moi sont exceptionnels.