ToeJam and Earl 2 : Panic on Funkotron – Sega MegaDrive
Après avoir débarqué sur la planète MegaDrive en 1991 avec un premier opus, ToeJam et Earl reviennent en 1993 avec un jeu plus orienté plate-forme. Les anciennes mascottes de Sega gardent leur humour et leur funk-attitude, tout en proposant un gameplay qui semble plus complet. Ce qui n’est pas pour nous déplaire…
Les humains envahissent Funkotron
Après s’être écrasés sur terre et avoir fait des pieds et des mains (surtout des pieds…huhuhu…) pour quitter cet enfer qu’est la planète Terre dans le premier opus de leurs aventures (pour cela, lire notre test de ToeJam and Earl sur MegaDrive), nos deux sympatiques extra-terrestres sont rentrés chez eux, la funkissime planète Funkotron.
Le problème, c’est que les humains ont dû bien apprécier nos amis ToeJam et Earl, puisque à leur tour ils se sont rendus sur Funkotron, histoire de casser les 5 pieds de nos potes aliens et faire un petit peu de tourisme. Potentiellement boulets, les humains.
Du coup, s’il avait été facile de fuir la Terre, virer plusieurs douzaines d’humains frappés du ciboulot de leur planète devient un autre défi pour le trijambiste ToeJam et son gros pote Earl. Au moins, ils ont l’avantage de boxer à domicile.
Il vous faudra donc à nouveau incarner un des deux extraterrestres hip-hop-soul-lovalova (ou les deux pour la partie coop) et vous débrouiller pour virer ces crétins en short à coups de pied aux fesses. Et pour cela, il vaut p’tet mieux incarner ToeJam… ou que j’arrête les jeux de mots minables.
Virer les humains à coup de pot de confiture
Puisqu’ils sont plus-ou-moins responsables de la venus de ces horribles bipèdes humains, ToeJam et son pote Earl vont se charger de renvoyer les gêneurs d’où ils viennent. Pour cela, ils disposent de deux armes : des navettes spatiales programmées pour filer droit sur terre sans passer par la case départ, et des pots de confiture enchantés qui permettront de capturer les humains à l’intérieur comme un génie dans sa lampe. Ou un pokémon dans une pokéball, puisque c’est probablement la première idée qui vous est venue à l’esprit.
De niveau en niveau, vous devrez évoluer sur la planète fortement colorée de Funkotron et trouver tous les humains s’y cachant. Cette fois-ci, Sega nous offre un jeu en 2D en bonne et due forme, loin de la médiocrité de la vue 3/4 du premier ToeJam & Earl.
Comme dans tout bon jeu en 2D, il y aura une bonne partie de plate-forme. Loin d’être rectilignes, les paysages de Funkotron possèdent collines, falaises et lacs. Le petit ToeJam comme le gros Earl peuvent donc sauter, lancer des pots de confiote, nager… Mais pas seulement.
En bons extra-terrestres, ToeJam et Earl disposent de quelques pouvoir paranormaux. Dont ils ne se sont d’ailleurs, et malheureusement, pas servi lors de leur fuite de la Terre dans le premier épisode.
Comme on l’aura compris, les deux zigotos sont investis par le Saint Esprit du Funk (say Halleyluia, Modafuka !), qui leur confère des capacités très pratiques. La plus utile est certainement le Funk Scan, qui vous permettra de déceler les pièges, humains et autres bonus cachés dans le décor. Plus que crucial pour pouvoir terminer le jeu… et conserver des vies !
Le Funk-Move est également très pratique pour éviter des attaques, comme pour traverser les murs vous séparant d’une zone secrète. Le reste des pouvoirs possède essentiellement un aspect offensif, comme le Panic Button, qui rendra votre personnage totalement ingérable pendant quelques secondes, mais aura l’avantage de lancer nombre de pots de confiture autour de lui. Attention néanmoins, à la différence du Funk Scan, ces pouvoirs sont en nombre limité… à utiliser avec parcimonie donc ! (si toutefois vous trouvez enfin qui est ce Parcimonie dont tout le monde parle…huhuhu).
ToeJam et Earl toujours plus funky
Si Panic on Funkotron garde les bons côtés de ToeJam & Earl, il s’est également débarrassé des mauvais, à notre grande satisfaction.
On retrouve dans ce second opus toujours le même humour omniprésent à chaque pixel. Le design coloré du décor, propre et bien réalisé, les bibines des Funkotroniens comme des humains est toujours très caricatural, et le fun est bien omniprésent.
On peut finir Panic on Funkotron en quelques heures comme on peut décider d’y passer beaucoup plus de temps. Les niveaux regorgent de bonus et zones cachées, qu’on peut décider d’ignorer comme de se prêter au jeu. Si le seul point imposé par le jeu est de capturer tous les humains (indiqués par une flèche sur la barre d’infos), explorer Funkotron est totalement aléatoire, même si nous le recommandons. Même s’il n’est pas aussi ouvert qu’un Sonic ou un Bubsy, le monde de Panic on Funkotron reste bien vaste et réservant nombre de surprises.
Chaque arbre et buisson peut contenir un bonus (des points, des objets, des vies…) comme un piège, et les autres habitants viendront volontiers à votre rencontre, que ce soit pour vous demander un service, vous offrir un bonus ou une indication comme pour vous lancer lâchement à la figure une blague bien potache.
Bien sûr, ToeJam & Earl 2 n’est pas parfait. On remarquera un petit temps de latence pour les actions, le contrôle du personnage est parfois hasardeux, surtout avec les sauts, et le jeu peut se montrer ardu et énervant à quelques reprises. Les ennemis sont assez difficiles à éviter, notamment les exibos qui se protègent dans leur carton et les mamies volantes qui vous lancent des cacas étrons qui auront pour effet de vous paralyser, sans oublier les espions invisibles, déjà présentes dans le premier épisode.
Mais globalement, on ne s’ennuie pas avec ToeJam and Earl 2 : Panic on Funkotron. On avait fortement apprécié l’humour du premier épisode, même si le gameplay pauvre et lassant nous avait déçu. Avec ce remaniement en 2D et en plates-formes, on obtient un jeu très complet, drôle et peu lassant, que le mode co-op ne fait que rendre plus intéressant.
Après cet épisode que nous jugeons réussi, on aurait apprécié une suite digne de cette qualité. Malheureusement, il est de ces licences qui ont mal supporté le passage à la 3D, et on a pu découvrir un ToeJam and Earl 3 sur XBox relativement décevant, aux critiques plus que mitigées et aux ventes risibles.
C’est bon les gars, vous avez fait votre boulot, on vous autorise à couler des jours heureux à buller et faire du BreakDance sur Funkotron.
Le Conseil de Retro-Games.fr
Comme nous l’avions indiqué dans le test consacré à ToeJam and Earl 1, Sega a eu la bonne idée de rééditer, dans le cadre de sa Sega Vintage Collection, les deux jeux sur XBox Live, PlayStation Network (Novembre 2012) et console virtuelle Wii (depuis 2007).
Le prix du téléchargement est évidemment intéressant et permet de jouer aux deux jeux sortis sur MegaDrive. Si rien n’a été touché au niveau du gameplay et des graphismes (heureusement !!), quelques améliorations agréables on été placées, tel que la possibilité d’enregistrer sa partie. Si vous n’êtes pas des maniaques de la cartouche, on vous conseille cette option. Histoire que votre console Next-Gen serve un peu à quelque chose…
Informations techniques
Développeur : Johnson Voorsanger Productions
Editeur : Sega
Date de sortie : Janvier 1993
Nombre de joueurs : 1-2 joueur(s) en coop
Style de jeu : Aventure / plate-forme
Durée de vie : De 7h à 10h
Cote au 18/12/2012 :
7€ en loose, 13€ en complet / 800 points Xbox Live pour ToeJam and Earl 1 et 2 (prix équivalent pour le PSN et la Wii)