Katana Zero – PC Steam
Katana Zero est un jeu au gameplay classique mais efficace, qui brille surtout par son scénario.
Dans une certaine mesure, c’est un enfant illégitime de Hotline Miami et de (loin) Mark of the ninja.
Ce test ressemblera plutôt à un billet d’humeur. Le jeu étant très court et le spoil difficile à éviter… Vous me suivez ?
De Zéro à antihéros
Un petit mot sur l’histoire. Enfin, le début en tout cas.
Le premier niveau sert de tutoriel. Nous sommes à la nouvelle Mecque, après une guerre. Votre personnage, dont on ne connaît pas le nom, est envoyé assassiner comme tueur au service de son « employeur ». Une fois sa cible abattue, vous vous retrouvez chez votre psy à qui vous racontez vos cauchemars. Ce dernier vous écoute (?), vous donne votre dose quotidienne, et vous remet un dossier, celui de votre prochaine cible.
La cible, entre le moment où vous apprenez son existence, et celui où vous y mettrez fin.
Les instructions sont très claires ; le jeu pourrait l’être aussi. Mais les cauchemars ne se calment pas, et c’est à travers les questions que votre personnage va se poser, les contrats qu’il honorera (ou non) que la toile va se tisser, avant de se décomposer complètement au fur et à mesure que vous avancerez. Car en effet, votre personnage est amnésique et sent bien qu’on lui cache beaucoup de choses.
Il est difficile d’expliquer pourquoi vous serez tenus en haleine, jusqu’à la fin et ce sans forcer, sans empiéter sur votre plaisir de découvrir l’histoire petit à petit. Sachez que le jeu vous emmènera sur certaines problématiques très vues (impossible d’en parler sans spoil) et des tentatives plutôt réussies sur des problématiques qu’on ne voit pas souvent (le PTSD, la psychiatrie, la rédemption… ?). Le jeu est très sombre dans ses propos et dans ses idées, le jeu vous prendra même la main sur certaines actions ! « Il m’avait pourtant rien fait de si grave, ce SDF ! » La plupart du temps, vous pourrez choisir des options de dialogue, qui seront très dynamiques car timées. Elles sont même un élément de gameplay sur certains tableaux, mais chut, je n’en dirai pas plus…
La fin arrive vite, trop vite finalement, et je dois dire qu’elle m’a laissé sur ma faim. C’est à priori pour annoncer une suite, mais si on cherche un petit peu, elle pourrait se suffire à elle-même. Tout dépendra de votre interprétation : on se perd entre le réel et le « fantasme ». Après tout, le héros ne va pas chez le psy pour rien.
La voie du Pad et l’école ninjutsu de la prise en main
Parlons Gameplay. Le jeu se manie très bien, sans trop de lourdeurs. Ça réagit au quart de tour pour répondre aux différentes actions. Courir, marcher, rouler, sauter, taper, ramasser/lancer, actionner, et ralentir le temps. Et vous en aurez besoin. En effet, certains tableaux sont assez retors et vous forceront à en faire bon usage : tirer dans la balle d’un fusil pour la retourner à l’envoyeur, mieux esquiver et timer vos roulades et attaques, pour la plupart du temps. Le pouvoir se rechargeant plutôt vite, ce serait très idiot de s’en passer.
Je parlais plus haut de Mark of the ninja : la thématique de l’infiltration en 2D dans les premiers niveaux (et surtout celui de la prison) se fait un peu sentir, avec les zones d’ombre, les combats à l’épée et la plate forme. Dommage pour moi, qui adore ça, les premières missions passées, plus d’infiltration, que de la baston. Côté Hotline Miami, ça ne s’arrête pas qu’au Die & retry.
Attrape le pixel, petit scarabée
Les graphismes un peu 80’s de pair avec une bande son un peu dans la même veine sont plutôt agréables à l’œil et à l’oreille. Si vous êtes fans de Hotline Miami, vous vous y retrouverez. D’ailleurs, petit mot sur la bande son, elle est plutôt variée : petit air de piano chez le psy, idéale également pour les quelques effets mélo, techno pour votre mission de la boîte de nuit… De manière générale elle est assez présente pour être remarquée. Ça ne sera évidemment pas un chef d’œuvre mais je dois avouer être retourné sur certains niveaux pour les réécouter.
Mention spéciale à l’explication de la présence de la musique : votre Samouraï porte sur lui un walkman. S’il n’écoute rien, vous n’entendez rien en mission.
Pour résumer, je n’en attendais rien, j’ai été très agréablement surpris de la densité et de la profondeur qu’on peut trouver à ce jeu, malgré une durée de vie maigrichonne. Arriver à la fin du premier run est aisé en tryhardant. Quand vous l’aurez fini (12 niveaux), il se dotera d’un mode difficile et d’un mode speedrun, pour vous faire patienter jusqu’à une éventuelle suite. Foncez vous le procurer, pour 12,50€ c’est un coup de cœur de cette année (et en plus j’avais poncé Sekiro…).
Merci à Akiisoft et Devolver pour la version presse.
Les meilleurs prix pour Katana Zero
Moins cher sur Steam via G2A : [button link= »https://www.g2a.com/r/katana-zero » type= »big » newwindow= »yes »] Katana Zero sur G2A[/button]
Informations techniques
Développeur : Akiisoft
Editeur : Devolver Digital
Date de sortie : 18 avril 2019
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Infiltration / Action
Durée de vie : environ 5 heures
Cote au 14/06/2019: 12,49 euros sur Steam