Burning Rangers – Sega Saturn
Sorti en février 1998, Burning Rangers, est un jeu d’action mettant en scène des pompiers dans un univers très futuriste. Il s’agit d’un projet original de la Sonic Team dont le chef de projet n’est autre que Yuji Naka (créateur de Sonic the Hedgehog). Devenu culte, Burning Rangers est pourtant le dernier joyau d’une console en fin de vie, la Saturn.
« Go Go , Burning Rangers !! »
Dans Burning Rangers, vous avez la possibilité d’incarner deux personnages : Shou Amabane ou Tellis. Ce sont deux recrues fraîchement débarquées chez nos amis pompiers. Choisir l’un ou l’autre n’a pas d’influence sur l’histoire du jeu ni même sur son gameplay. Le but est simple : sauver le plus de gens des flammes dévastatrices.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, le joueur est invité à comprendre les bases du jeu à travers un entraînement didactique. Et là, première surprise : le personnage est facile à prendre en main. Les sauts sont automatiques pour éviter de s’énerver lors de certaines phases de plate-forme. On y apprend les différents tirs à sa disposition pour éteindre les flammes (tir simple ou chargé pour les flammes bleues ou vertes) grâce à une sorte de pistolet à la pointe de la technologie.
Enfin, le système de vie est équivalent à celui de Sonic. Pas de pièces à ramasser mais des cristaux. Si vous tombez à zéro, la prochaine flamme qui vous touchera sera fatale. Ces cristaux permettent également de téléporter les victimes en lieu sûr.
En bref, c’est simple, instinctif et ludique. Seule la caméra que l’on contrôle via les deux gâchettes du pad demande un petit temps d’adaptation.
« Hi, i’m burning rangers ! »
Vous êtes un burning ranger maintenant et vous allez devoir le prouver à travers quatre grandes missions. Si le jeu ne vous emmène pas dans des lieux exotiques, il joue la carte de la diversité. On passe d’un laboratoire sous-marin à une station spatiale. Chaque niveau a ses spécificités. Par exemple, dans l’espace ou vous allez devoir faire face à des zones de décompressions menaçant de vous éjecter dans le vide. Cela est impressionnant de réalisme pour l’époque et fait toujours son petit effet.
Les niveaux, s’ils sont peu nombreux, sont ingénieux et demandent au joueur une concentration de tous les instants pour trouver les victimes et ne pas se perdre dans les labyrinthes enflammés. Sur ce point, la Sonic Team a mis en place un système de communication en temps réel qui vous informe de l’endroit où vous devez aller. Sur une simple pression du bouton Z, Chris vous mènera à bon port. Aide utile car si le seuil de danger atteint les 100 % avant que vous puissiez finir le niveau, c’est le « game over » assuré.
En tant que ranger, vous ne serez pas uniquement confronté aux flammes d’une centrale sur le point d’exploser. Pour diversifier les situations, vous allez devoir affronter des drones ou robots détraqués. Chaque fin de mission, un boss fera également son apparition. N’ayez pas peur, ils sont tous d’une facilité déconcertante. Dommage.
Flamme, Ô ma belle flamme, dis-moi qui est la plus belle !
Si Burning Rangers est un jeu culte, c’est parce qu’il a tordu en son temps cette idée que la Saturn et la 3D, ce n’était pas ça. Le jeu est magnifique, coloré. Les effets de flammes, d’explosions ou d’eau sont remarquables. La Saturn est poussée dans ses derniers retranchements. Certes, en 2016, le jeu a pris un sacré coup de vieux notamment à cause de ses polygones plus que visibles mais le jeu garde sa patte et sa fluidité !
La direction artistique exceptionnelle est également à mettre en lien avec les cinématiques animées qui parsèment le jeu entre deux missions. Le studio Tokyo Movie Shinsha (Akira, Cobra, Cat’s Eyes) s’est occupé de leurs réalisations. Elles sont peu nombreuses mais permettent de souffler un peu et d’étoffer un peu les personnages.
En conclusion :
Avec Burning Rangers, Sega offre à sa console une fin remarquable avec ce projet atypique (les jeux sur des pompiers ne courent pas les rues).
Si le jeu peut paraître court avec ses quatre missions (deux heures environ), il vous en faudra bien plus pour sauver les 108 victimes du jeu qui permettent de débloquer des bonus comme des artworks; tâche encore plus difficile puisque les niveaux sont générés aléatoirement.
Malgré sa réussite technique et artistique, le jeu n’a pas connu un franc-succès dû à sa sortie tardive sur un hardware mourant. Cependant, il mérite qu’on y jette un coup d’œil, histoire de raviver la nostalgie d’un Sega grandiose.
Informations techniques
Éditeur : Sega
Développeur : Sonic Team
Date de sortie : 26 février 1998
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action / aventure
Durée de vie : Entre 2 et 3h en mode Histoire (sans les 108 sauvetages)
Prix au 14/10/2016 : Env. 30-40€ en version Jap. (complet), jusqu’à 120€ en version Euro (complet)