High Hell – Steam
Après Strafe, un Doom-like ultra-violent, on pensait voir Devolver Digital quitter le monde du FPS pour aller vers d’autres horizons. C’était sans compter sur l’éditeur américain pour décliner le genre sur toutes ses formes même les plus inattendues. Dites au revoir aux « nineties » avec Strafe et veuillez accueillir High Hell, un fast FPS déjanté aux couleurs criardes à souhait.
Dans High Hell, l’histoire pourrait se résumer à « Je mets les pieds où je veux Little John… Et c’est souvent dans la gueule ». Vous remplacez « Little John » par un baron de la drogue venu des enfers et vous avez le pitch de départ. L’intérêt de High Hell ne se trouve pas dans ces lignes scénaristiques mais dans son joyeux défouloir bien intense.
I’m on the highway to hell
Tout d’abord, High Hell est un concentré de fun à l’état pur pour un joueur fan de fast FPS. Il n’est donc pas question ici d’avoir un gameplay ou un hub hyper chargé pour jouer. La prise en main est rapide, simple. Si vous savez sauter, tirer, vous pouvez jouer à High Hell ! Les développeurs, Terri Vellman (Heavy Bullets) et Doseone (Enter the Gungeon), ont voulu rendre immédiatement accessible leur jeu dès la première seconde. Par conséquent, après la fin du court tutoriel, le joueur est plongé dans le bain de l’action avec des ennemis à trucider. Il n’y a pas de dialogues mais seulement les cris de votre arme lorsque vous croisez les lasers avec un ennemi.
Toute la philosophie du jeu tourne autour de la vitesse d’exécution et d’une lutte sans repos contre les sbires de l’enfer. À l’instar d’un « Max Payne » dont la jauge de « Bullet Time » se rechargeait avec la mort des belligérants, High Hell voit la vie du joueur se remplir uniquement avec la mort des méchants. Contrairement à un FPS contemporain, la vie du personnage ne se régénère pas. Il faut constamment avancer pour survivre. Comme on dit, il n’y a pas de repos pour les guerriers ou les speedrunners.
Malheureusement, il y a des freins à ce gameplay typé arcade. Premièrement, il est impossible de configurer les touches comme on l’entend dans les menus du jeu. Il faut ruser avec Steam pour assigner les commandes aux touches que l’on souhaite surtout que le build de départ n’est pas d’un grand confort. Enfin, la visée lointaine n’est pas toujours évidente malgré la présence d’un faible zoom.
Cependant, High Hell ne se repose pas uniquement sur son gameplay mais aussi sur son univers kitch aux teintes violettes et grises. C’est une manière de se démarquer visuellement des productions du genre tout en faisant comprendre que le jeu ne se prend absolument pas au sérieux. Ce second degré omniprésent est renforcé par les objectifs idiots de certaines missions comme libérer des chimpanzés ou exploser la tête d’une statue à l’effigie du grand méchant. De plus, la physique du jeu permet toutes les fantaisies avec les corps des ennemis. Ils peuvent valdinguer dans tous les sens dans des positions parfois bien grotesques.
Evil Dead
High Hell est simple sur le principe… mais il n’est pas facile. S’il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à invoquer l’amendement Dark Souls, le jeu est très difficile. Sur la vingtaine de missions, High Hell vous donnera du fil à retordre. Il vous faudra parfois apprendre par cœur les niveaux pour réussir à en réchapper. Néanmoins, si les premiers niveaux sont linéaires pour aider le joueur à appréhender l’univers, les autres se révéleront beaucoup plus tortueux et plus intéressants. Vous aurez alors le loisir de prendre les ennemis à revers ou sauter sur le balcon d’en face pour échapper à des gardes trop collants. Le level design est fait pour laisser au joueur une certaine liberté pour trouver la solution à son problème. Il n’y a pas un chemin à suivre mais plusieurs.
Pourtant, cette bonne idée est souvent gâchée par l’intelligence artificielle des opposants frôlant le néant absolu. Ils sont forts et trois de leurs coups peuvent vous tuer, mais ils ont tendance à se jeter sur vous comme des kamikazes. Ils ne chercheront pas à vous encercler même s’ils sont en supériorité numérique. Au mieux, ils se cacheront derrière une caisse pour se protéger de vos lasers. Pour les boss qui parsèment certains niveaux, le constat est également sans appel. Ils sont très basiques pour un joueur expérimenté. Finalement, ça manque un peu de folie.
Certains joueurs regretteront aussi un level design paresseux. Pour faire simple, les niveaux sont très labyrinthiques, peu inspirés dans certains cas. En outre, à cause du code couleur du jeu, on a parfois l’impression de voir les mêmes couloirs et les mêmes salles avec deux ou trois ennemis en plus. Un sentiment de répétitivité s’installe au fur et à mesure malgré un titre court (une dizaine d’heure pour les plus mauvais… comme moi).
Pourtant, High Hell regorge de petits détails de la vie de nos chers ennemis que l’on surprend parfois en train de fêter un anniversaire. Dans une remise, on peut voir le portrait du baron de la drogue tagué par un salarié qui n’a pas dû recevoir sa paie à temps. Tout est fait pour rendre un poil plus vivant un univers finalement vide.
Conclusion : un défouloir au goutte-à-goutte
En conclusion, High Hell est un titre à consommer par petites bouchées sous peine d’intoxication vidéoludique. High Hell est fun et offre un challenge intéressant pour les gamers à la recherche de sensations fortes. Toutefois, le jeu manque d’inspiration et ne fait que cocher des cases à destination des joueurs en mal de fast FPS ou des speedrunners qui s’amuseront à finir le jeu le plus rapidement possible. Pourtant, il mérite qu’on s’y attarde sur des courtes sessions car il reste un défouloir efficace. High Hell reste pavé de bonnes intentions.
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Informations techniques
Développeur : Terri Vellmann / Doseone
Éditeur : Devolver Digital
Date de sortie : 23 octobre 2017
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : FPS
Durée de vie : Environ 2h
Côte au 04/12/2017 : 9,90€ sur Steam
2 commentaires
« il est impossible de configurer les touches comme on l’entend dans les menus du jeu. Il faut ruser avec Steam pour assigner les commandes aux touches que l’on souhaite »
Concrètement comment on fait ? j’ai fait la manip de presser « Option » au lancement du jeu (suis sur Mac), mais les touches de déplacement ne sont pas proposer à la modification, et même lorsqu’on veut modifier une touche proposée, ça mouline et ne change pas… super le jeu…
Hello,
Curieux, c’est peut-être un prob inhérent à Mac ? Il existe aussi des softs de mapping de touches, regarde peut-être de ce côté ?