Running Wild

par Mathieu

 

La boîte du jeu Running Wild sur PlaystationRunning Wild – Playstation

Dans le jeu de course, il y a deux moyens de s’insérer : soit proposer une géniale simulation de course, soit un jeu bien arcade et bien fun. Sur PS1, le bulldozer Gran Turismo avait tout ravagé, suivi de près par V-Rally ou TOCA, mais le jeu fun était un peu oublié. C’est dans ce segment que les studios de Blue Shift ont essayé d’insérer leur Running Wild, parti sur une bonne initiative.

 

Galoper la crinière au vent

Marre des courses de voiture ou de kart, qu’on cherche à enrhumer l’adversaire avec un coup de Nos ou un item bien vicieux ? C’est en tous cas ce que devaient ressentir les développeurs de Blue Shift en se lançant dans le projet Running Wild.

 

Ici, point de moteurs rutilants ni de pneux qui crissent; ce sont les muscles et la sueur qui feront la différence. Le trip ? Six animaux parmi les « plus rapides » du monde animal veulent se faire la n*que sur des circuits aux 4 coins du monde (et même plus) pour savoir lequel est le meilleur. Je pense néanmoins pouvoir affirmer qu’aucun des membres de l’équipe Blue Shift ne s’est attardé une seule fois sur National Geographic, Planète ou n’importe quelle émission animalière bercée par la voix du pendant américain de notre Pierre Arditi national. Parce que le choix ne semble pas très… judicieux.

 

Le personnage Mei Ling le panda du jeu de course Running Wild sur Playstation

Mei Ling le panda. Bah oui, ça court vite un panda, c'est pour ça qu'on en voit plus beaucoup.

Un zèbre, un taureau, un éléphant, un bouc, une lapine et … un panda vont se disputer le titre d’animal le plus rapide. Nul doute que le scénario de Running Wild doit se dérouler au sein d’un monde apocalyptique où guépards, antilopes et faucons pèlerins ont disparus de la surface de la planète. Reste que nos six animaux sauvages vont tout de même se lancer dans la course sur leurs deux pattes arrières. Bah oui, ‘sont quand même bien anthropomorphiques, ces zanimaux.

 

Le bon côté, c’est que pour une fois, point de bitume dégueu, mais un chemin difficile, semé d’embuches, que les jolies gambettes musclées de votre personnage préféré pourront enjamber. Du moins on va essayer. En avant Guingamp.

 

« Le monde animal se moque de la seconde place »

Le jeu vous proposera plusieurs modes de jeu : l’aventure principale (challenge), un mode versus, un mode entraînement, un contre-la-montre et enfin un mode circuit. Seuls les modes Versus et Circuit sont jouables en multijoueur, mais, ô bonne surprise, vous pourrez jouer jusqu’à 4, si toutefois vous possédez le boomerang multiprise.

 

Le cœur du jeu reste tout de même le mode challenge. A l’aide d’un des six personnages (oui c’est peu), vous devrez sortir vaincueur des 6 parcours disponibles (oui, c’est également vraiment peu).

 

Le circuit de la jungle dans le jeu Running Wild sur Playstation

Le stage de la jungle ne sera disponible qu'à partir du mode Moyen

Le système est simple : vous devez impérativement terminer premier sur les 4 parcours disponibles, et cela en 3 chances maximum. Une seconde place vous permettra néanmoins de conserver vos 3 chances. Une fois le mode facile réussi, vous passez au mode moyen, puis au difficile, et enfin à l’expert.

 

Afin de ne pas tomber dans la lassitude dû au manque de circuits, ceux-ci vont évoluer selon le niveau de difficulté. Dans le mode moyen, les parcours se font plus difficiles, un circuit apparait pour porter le nombre de parcours à 5, les adversaires sont également plus doués, et un boss fait son apparition. Le mode difficile apportera un 6e circuit, et les 5 autre se joueront en mode « miroir », avec 5 tours obligatoires au lieu de 3.

 

Rien de très extraordinaire donc, mais qui permet de voir la lassitude vous gagner plus lentement. Une réussite au mode difficile vous apportera la possibilité de jouer avec les boss, qui ont évidemment de bien meilleures stats.

 

Les sabots, ça accroche moins au sol que les pneus

Le Gameplay est par contre réellement difficile à prendre en main. Bon point d’un côté, sinon le jeu risquait d’être réellement trop court.

 

Dès le départ, votre personnage se met à galoper comme un forcené. Mais… vous n’avez appuyé sur aucun bouton ? Oui, l’animal court par défaut; vous chutez, il recommence à courir, vous heurtez un concurrent, il continue à courir… Du coup, il ne vous rester que 3 choses à faire : diriger le personnage, sauter et lancer des items. Mais ça n’est pas pour autant que le jeu est facile.

 

Le nuage de fumée dégagé par les personnages de Running Wild sur PS1

L'augmentation de vitesse est indiquée par une fumée blanche, verte ou rouge

Tout va très vite ! Bah oui, vous êtes tout de même dans la course qui va déterminer l’animal le plus rapide du monde ! Alors il va falloir anticiper les obstacles, et jouer de réflexes. Le problème, c’est que le maniement de l’animal n’est pas aisé… Tourner ni trop ni pas assez, sauter au bon moment, éviter rapidement… pffffou, c’est du boulot.

 

En fait, le principe est plutôt simple : en haut de votre écran, une jauge « speed », qui évolue avec votre vitesse. Au niveau facile, elle reste jaune; moyen elle passe au niveau « vert », puis difficile au niveau « rouge », les deux étant notifiés par des nuages de poussière de la couleur de niveau se dégageant de traîne du personnage.

 

Mais pour atteindre le rouge, il va falloir s’armer de patience ! Car à chaque chute, obstacle cogné ou même mur touché, votre personnage ralentira et vous perdrez un niveau de vitesse. Pour ainsi dire, le niveau vert n’arrivera qu’au bout d’un demi tour de circuit, quant au rouge, pas à moins d’un tour sans fautes ! Et autant dire que les chutes sont très très fréquentes.

 

Le personnage Coronado le taureau dans le jeu Running Wild

En fait, le problème vient de trois sources : la première, c’est évidemment le graphisme assez approximatif. Difficile de toujours bien cibler la route, les passages, les limites. Ce problème est renforcé par un mauvais système de caméras, qui se place assez mal derrière le personnage; du coup, certains obstacles se découvrent alors que vous êtes sur le point de chuter dessus. Et là, c’est c’est soit l’appel au réflexes, soit une bonne connaissance du circuit, sinon boum.

Enfin, les personnages sont tout de même un peu raides, et négocier les virages ne se fera pas toujours de la meilleure façon, surtout si vous avez un panzer comme le bouc, et/ou que vous allez très vite. Les touches L1/R1 sont bien là pour forcer un virage plus serré, mais ça ne va pas forcément vous aider à ne pas vous racler les cornes contre un mur.

 

Plus feune que fun

Running Wild n’est pas un mauvais jeu, mais souffre de défauts qui deviennent encore plus oppressant en notre époque : le manque de personnages jouables, le trop-peu de circuits, des graphismes peu soignés et une maniabilité difficile. Le type même de jeux retro-gaming qui ne peuvent que mal vieillir, car leurs concurrents next gen les écrasent en tous points.

 

Le jeu reprend néanmoins tous les points du jeu de course déjanté de l’époque. Les personnages ont tous leur caractère et leur personnalité, les circuits sont bien pensés et rigolos, les items sont présents. On notera d’ailleurs sur ce dernier point que les items ne feront pas la différence en course : la plupart sont d’ordre « power-up », augmentant votre vitesse, vous permettant de voler ou vous rendant invincible. Les seuls objets offensifs se résument à réduire les adversaire pour pouvoir les écraser, ou transformer un temps la piste afin de la rendre boueuse ou verglacée.

 

Par d’arme de jet donc, et on ne se testera entre pote que sur l’agilité en course. On retiendra tout de même le mode 4 joueurs qui peut être bien sympa, et bien sûr l’originalité du jeu, qui s’apparente au gameplay d’un Sonic R, mais tout de même en mieux réalisé et plus sauvage ! A tester surtout pour cet effort d’originalité…

 

Informations techniques

Développeur : Blue Shift
Éditeur : 989 Studios

Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
Style de jeu : Course arcade
Durée de vie : Le mode Challenge se termine en moins de 2h… si vous avez le coup de main !
Cote de prix au 20/10/2011 : 10€ (complet)

1 commentaire

Louise 11 juin 2013 - 9h00

Effectivement il ne s’agit pas des animaux les plus rapides 🙂 Le taureau quand même symbolise bien la puissance.

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