écran titre du jeu blood omen legacy of kain

Blood Omen : Legacy of Kain

par Mathieu

La jaquette du CD de Blood Omen Legacy of Kain sur PCLegacy of Kain : Blood Omen – PC / PS1

Parmi les grandes séries du jeu vidéo, certaines sont arrivées à se faire un nom pour de nombreuses raisons; les 5 opus qui composent la série des Legacy of Kain ont gagné leur galons de réussites du jeu vidéo grâce à leur intrigue longue, riche et soutenue. Blood Omen est le premier né de la série, avant même que ses créateur n’imaginent lancer une suite. Probablement l’épisode le plus noir et cru de toute la lignée.

Débarqué en Europe en mars 1997, Blood Omen : Legacy of Kain s’installe chaudement dans les mange-CDs de nos PC et dans l’écrin de nos Playstation. Un jeu alors inconnu, sinon qu’il est édité par Crystal Dynamics, un encore discret et jeune studio qui avait déjà étonné en 1996 avec Pandémonium!. Les développeurs de Silicon Knights étaient alors tout aussi méconnus, et lancèrent d’ailleurs, avec Blood Omen, leur premier grand jeu.

Autant dire que le pari n’était pas gagné, d’autant que le jeu propose un graphisme un peu vieillot, une 2D en vue plongeante à la Zelda, à l’heure où les premières consoles 32 et 64bits révolutionnent le jeu en 3D. Pourtant, Blood Omen est plébiscité lors de l’E3, et connaît un fort succès, sur PC comme sur PS1. Une preuve que ses qualités surpassent son apparente faiblesse graphique.

Un seul vampire, de nombreuses possibilités

Sans chercher à plagier un Zelda pour autant, la recette de Silicon Knights pour créer Blood Omen s’en rapproche : un héros qui cherche à accomplir une quête dans une vaste contrée, qui va devoir vaincre de nombreux ennemis à travers châteaux et villes, équipé d’armes médiévales, d’objets et de pouvoirs magiques. Ajouter à cela la vue plongeante, on arrive sur un cocktail bien connu du grand public… mais toujours apprécié.

L'inventaire dans le jeu Blood Omen Legacy of Kain sur PC

L’inventaire, bien présenté, vous permettra d’équiper armes, armures, sorts et objets

Les actions de notre apprenti vampire sont plutôt limitées : donner un coup d’arme, lancer un sort / objet, ou sucer le sang d’une victime. Mais grâce à un pléiade d’armes, d’objets, de magies ou même de transformations, les quelques actions dont disposent Kain empêchent la lassitude, et rendraient le gameplay presque amusant.

Écorcheurs, putréfaction instantanée, douche de sang ou contrôle mental forment quelques un des sorts et objets dont dispose Kain pour se défaire de ses ennemis. Ces améliorations seront à trouver tout au long de l’aventure au sein de donjons et autres grottes remplies de pièges, et certaines de ces magies seront même indispensables pour résoudre les énigmes que le destin a placé sur le chemin du vampire.

fontaine de sang nouveau pouvoir legacy of kain blood omen ps1

Les fontaines de sang vous permettront d’augmenter votre force ou vos pouvoirs magiques

A cela ajouter les transformations dont Kain peut user pour outrepasser certains obstacles : en chauve-souris pour se déplacer plus vite, en loup pour sauter des obstacles, en humain pour se camoufler ou encore en être de brume pour marcher sur l’eau et traverser les grilles. Sans oublier armes et armures, qui vous donneront de plus en plus de pouvoir au fur et à mesure de votre quête, et qui restent les items offensifs et défensifs principaux du jeune Prince Noir.

Au final, les animations de Kain sont peu nombreuses, mais les possibilités et effets sont, eux, disponibles en de multiples versions… tellement que la moitié ne vous serviront probablement jamais ! Mais Kain les présente si bien, et de manière si « chaleureuse », que cela vaut bien la peine de les essayer au moins une fois pour en observer l’effet, souvent cruel, sur une de vos victimes…

Kain, un destin hors du commun

Mais la vraie force de Blood Omen, qui se retrouvera dans les quatre autres jeux de la série Legacy of Kain, reste le scénario, complexe et riche en rebondissements.

Les alliés et ennemis de Kain dans Blood Omen sur PS1

Vampires, chevaliers et mages sombres peuplent l’histoire de Blood Omen

L’histoire commence la nuit, dans une auberge, où Kain, jeune et fougueux noble venu de la ville de Coorhagen, parti découvrir les terres de Nosgoth pour fuir l’épidémie de peste qui s’est déclarée dans sa ville natale, se voit refuser le gîte. A l’extérieur de l’auberge, il est encore moins bien accueilli, puisque une bande de brigands en veulent visiblement plus à sa vie qu’à sa bourse. C’était pas son jour…

Envoyé dans les enfers, ivre de haine pour ses meurtriers, il se voit proposer la possibilité par un sombre nécromancien de revenir sur les terres de Nosgoth pour se venger. Chance qu’il n’hésite pas de saisir, malgré que son retour se fasse dans la « non-vie »… Kain devient alors un puissant vampire immortel, qui n’aura besoin pourtant que de quelques instants pour se venger de ses agresseurs, avant de découvrir que son meurtre dépasse bien le simple stade de l’agression criminelle. Une sombre machination qui enveloppe tout Nosgoth, et dont il pourrait bien être la clé.

Démarré par une histoire bien banale de meurtre et de vengeance sur fond de fantastique, l’histoire de Kain prend rapidement un tournant passionnant, au cœur d’une intrigue aussi sombre que complexe. Blood Omen devient alors aussi immersif qu’un bon film, ce qui donne envie de continuer l’aventure encore et encore, tant chaque page de l’histoire tournée laisse le champ libre à un autre volet encore plus poignant.

La clé de la réussite de ce scénario ? Peut-être premièrement l’affluence de personnages tous aussi charismatiques les uns que les autres, qui ont tous leur propre rôle à jouer dans l’histoire. Bon ou mauvais ? Ange gardien ou vil manipulateur ? Impossible de savoir si un des protagonistes rencontrés est là pour vous tendre la main… avant de vous planter un couteau dans le dos. Une incertitude constante qui rendra la trame de Blood Omen toujours plus sombre et crue, où aucune violence ne vous sera épargnée…

Blood Omen, vieilli mais toujours vaillant

Néanmoins, il faudra tout de même avouer que certains aspects de Blood Omen rendent le jeu assez vieillot. Bien qu’avec la 2D en vue plongeante on puisse

Une ville dans le jeu Legacy of Kain Blood Omen sur PS1

Certains toits bloqueront votre passage, malgré votre décalage par rapport à la base de la maison…

pardonner les graphismes un peu passés, on s’attristera tout de même des décors mornes et répétitifs : forêts moroses, villages qui se ressemblent tous, ennemis moyennement variés.

Les couches 2D sont d’ailleurs également assez mal agencées, puisque certains éléments du décor vous bloqueront la route, alors qu’ils ne sont pas sensés être des obstacles : toits de maisons, cimes d’arbres… vous obligeant à pratiquer des longs détours. Quelquefois, l’instabilité des textures entraînera même de désagréables surprises : Kain qui marche dans l’eau (nocive) alors que vous étiez sur la plage, une collision avec un élément dangereux ou avec un projectile, ou même un enchaînement de blessures qui vous fera perdre de précieux litres de sang…

Ces décalages s’appliqueront également aux ennemis, et il ne sera pas rare que vos sorts ou coups d’épée ne touchent pas votre cible, malgré un bon alignement avec l’ennemi. Peut-être des détails, mais qui risquent d’être souvent cause d’énervement, voir d’échec…

Heureusement, Blood Omen n’est pas un jeu réellement difficile, puisque le sang (votre santé !) se trouve assez facilement, et les « vies », représentées par des Cœurs des Ténèbres, que vous pourrez ramasser tout au long de l’aventure, sont bien assez nombreux pour vous éviter le Game Over… Après tout, un bon scénario ne devrait pas souffrir de coupures indésirables…

Le conseil de Retro-Games.fr

Vous avez entendu parler de la série des Legacy of Kain et souhaitez vous lancer dans cette héroïque aventure ? Judicieuse idée pour tout gamer accompli, mais ne cédez pas à la tentation de commencer par un des opus plus récents, tels que Soul Reaver 2 ou Legacy of Kain : Defiance. Malgré les qualités des graphismes et du gameplay de ces jeux « récents », vous risquerez de passer à travers plusieurs rebondissements, ou ne pas comprendre leur intensité et leur importance si vous n’avez pas joué au préalable à Blood Omen.
Néanmoins, Blood Omen 2, que je considère comme l’opus le moins réussi de la série, ne vous apportera que peu à la compréhension et au suivi de l’intrigue des Legacy of Kain.

Retro-Games.fr vous conseille donc de jouer aux cinq jeux de la série LoK dans cet ordre :

  • Blood Omen
  • Soul Reaver
  • Soul Reaver 2
  • LoK : Defiance
  • Blood Omen 2 (ou avant Defiance)

Informations techniques

Développeur : Silicon Knights
Éditeur : Crystal Dynamics
Date de sortie : Printemps 1997
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Aventure / action
Durée de vie : Environ 8h à 10h
Cote de prix au 15/05/2017 :
PC : 10€ en complet
PS1 : 20€ en complet

4 commentaires

Gaëtan 5 novembre 2012 - 17h58

Je pense au contraire que la trame de blood omen2 à une place importante dans la série si l’on veut comprendre la réaction de Kain à la fin de Soul Reaver 2.

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Mathieu 5 novembre 2012 - 23h17

Je suis parfaitement d’accord là-dessus, Blood Omen 2 est d’ailleurs le premier jeu de la série à introduire les Hyldens, et d’autres points importants pour le scénario. Je trouve néanmoins qu’il manque de cohérence sur certains points : le retour de Vorador, la ville de Meridian, les Séraféens… Idem pour l’organisation du jeu, en niveaux, ou le gameplay. Le jeu ressemble en fait plus à un spin-off d’un Legacy of Kain, même s’il reste indéniablement un épisode de la série.

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Gaëtan 7 novembre 2012 - 20h18

Pour Vorador, je suis tout à fait d’accord, il subsiste d’ailleurs sur quelques forums, des hypothèses quant à son apparition. En ce qui concerne Meridian; pourquoi pas, cela ajoute un nouveau paysage au royaume de Nosgoth et une capitale qu’il n’avait pas. Pour ce qui est des Séraphéens, n’oublions pas que ce groupe de fanatiques existait déjà 500 ans avant la naissance de Kain. Pour ma part, je ne considère pas cet opus comme un spin-off étant donné que trois des personnages principaux y figurent et que les évènements qui y sont décrits collent parfaitement avec la suite de la saga. C’est aussi la raison pour laquelle (pour en revenir sur mon premier commentaire) il a été conçu, sinon on n’y comprendrait pas l’essentiel. (S.R.2 > 2001 – B.O.2 > 2002). Pour finir avec la construction du jeu, je trouve que le gameplay n’est pas si différent d’un S.R.1, S.R.2, ou un Defiance, par contre les graphismes ne sont pas géniaux si on le compare à son prédécesseur.

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Djeo 29 octobre 2015 - 15h44

J’ai adoré ce jeu et pas du tout accroché à Soul Reaver donc j’ai laissé tomber cette série mais c’est avec plaisir que je pense le refaire.

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