Tombi ! (Tomba)

Tombi ! (Tomba !) – PS1

Tombi ! est un jeu vidéo de plates-formes sorti en 1998 en Europe, et mettant en scène un garçon sauvage aux chevaux roses, parti récupérer le bracelet de son grand-père. Beaucoup se souviendront de ce jeu grâce à sa démo largement diffusée par Sony, mais peu ont réellement pu jouer à ce jeu, qui atteint aujourd’hui des prix astronomiques !

Tombi, c’est un peu l’exemple du jeu que beaucoup connaissent, mais dont on ne se rappelle pas le nom, et qui du coup hérite de noms composés tel que « le jeu sur PS1 avec un garçon au cheveux roses qui sautait sur des cochons ». C’est évidemment bien plus long, mais bizarrement ça parle plus.

Pourquoi ce jeu est-il aussi connu de la communauté retrogaming ? Probablement car, alors qu’il a été programmé par un sombre studio inconnu du nom de Whoopee Camp, Tombi a été édité directement par Sony, et que donc il y avait pas mal de gros sous derrière. Du coup, le jeu qui s’annonçait comme un petit soft n’allant pas passer les frontières maritimes du Japon a été exporté bien plus loin grâce au budget communication de Sony. Et ce budget, il se défini également à grand renfort de diffusion de versions démo. Ca y est, vous vous souvenez de cette démo relativement longue pour l’époque, que vous aviez refait plusieurs fois ? Eh bien, c’était Tombi !

Le garçon aux cheveux rose qui saute sur des cochons

Lu comme ça, ça fait plus punk-à-chien semi-agricole qui se balade dans les villages de la Creuse à la recherche de potentielles petites amies à la queue en tire-bouchon. Pourtant, il n’en est rien, que nenni; mais cette tirade résume finalement assez bien le jeu.

Les dessins japonais de Tombi sont agréables pour les amateurs de manga.

Le scénario de Tombi est somme-toute assez simple : Tombi est un garçon à moitié sauvage qui vit sur une île utopique, calme et agréable, jusqu’à qu’une horde de cochons maléfique arrive, placent leur sbires un peu partout et transforment cette douce île en… porcherie. Le pauvre Tombi est bien content de voir toute cette charcuterie-sur-pattes arriver, sauf que soudainement le bracelet de son grand-père disparaît. Puisqu’il est assez commun de se lancer dans une aventure dangereuse pour un simple bracelet, notre garçon simplet en pagne et cheveux rose va à la recherche dudit bracelet…

On commence le jeu par un agréable constat, celui de voir que les cinématiques sont réalisées par un mangaka semble-t-il doué; le trait ressemble un peu à celui d’Akira Toriyama à l’époque de Dr Slump, mais on devine qu’il ne s’agit par du papa de Goku et de Gohan. Après la satisfaction de la cinématique dessinée, on découvre un Game Design qui semble bien élaboré : le jeu, bien qu’en 2D, utilise la puissance de la PlayStation pour offrir plus de détails : un second plan parfois praticable, des personnages joliment animés, une action fluide et un mélange entre dessin et éléments en 3D. On est bien en présence d’une forme de Cell Shading les amis, et déjà en 1997 !

L’univers de Tombi est donc bien peaufiné, chargé en couleurs et détails, et présage a priori tout de bon; il convient alors de commencer à utiliser votre manette pour vous faire un avis !

La très longue plate-forme

Rappelons tout d’abord 2 points :

  1. Tombi n’est pas non plus réalisé par un sombre inconnu, puisque c’est monsieur Tokuro Fujiwara qui est à la tête de WhoopeeCamp, et qui a tout de même trempé dans de très nombreux beaux projets tels que Breath of Fire, Ghost’n Goblins ou même Resident Evil !
  2. Un jeu a beau être rare, s’il n’est pas apprécié, il ne vaudra pas un clou… au sens propre comme figuré. Vu le prix astronomique de Tombi aujourd’hui, on devine qu’il doit avoir de nombreuses qualités !

Un carte est disponible dans le menu pour savoir où vous en êtes.

On se lance donc volontiers dans un jeu dont on est en droit d’attendre beaucoup (surtout si on a déboursé 100 balles pour la galette !). Tombi se présente en premier lieu comme un jeu de plates-formes : en vue 2D, on évolue de droite à gauche, avec la possibilité de sauter, de courir ou d’utiliser une arme de jet.

Là où Tombi se différencie très rapidement de ses célèbres concurrents de l’époque sur la même console, tels que Rayman ou Crash Bandicoot, c’est que ce jeu de plates-formes ne propose pas de niveaux, mais bien une évolution (linéaire, nous en conviendront) dans un monde relativement ouvert. On passe de zone en zone, on se téléporte rapidement grâce à des item et on circule à volonté dans les anciennes zones, parfois bien utiles d’ailleurs !

Parce que, en remplacement logique de niveaux pour structurer le jeu, on se fait assaillir de quêtes principales et annexes. S’adresse bêtement à un PNJ peut entraîner l’ajout d’une quête à votre liste pouvant vite devenir longue, et vous rapportant chacune un nombre prédéfini de points… ou de récompenses. Et c’est ici qu’on se rend compte que le système de « monde ouvert » et de gestion des quêtes avec des items et power-ups en récompense sonne bien avec un autre style très apprécié des japonais… et oui, le bon vieux RPG !

Si vous décidez de tracer à travers le monde coloré de Tombi, vous trouverez la fin assez rapidement; je veux ici parler de manière relative par rapport au temps de jeu total. Parce que Tombi a cela de particulièrement impressionnant : pour un jeu de plates-formes, la durée de vie est simplement remarquable : on approche les 8h de jeu en ne suivant que la voie principale ! Si vous décidez par contre de remplir toutes les quêtes, vous pourrez dépasser allègrement les 10h de jeu… Un point bien positif à souligner, même si la série des Crash Bandicoot sur PS1 et ses planques vicieuses ou Super Mario 64 et ses quêtes sans fin nous ont déjà habitué à de la plate-forme XXL…

Tombi, Tomba, tombera

Nuançons tout de même : même si beaucoup vous parlerons de Tombi avec des propos plus que flatteurs, c’est aussi peut-être parce qu’ils n’y ont plus joué depuis longtemps. Parce que oui, moi aussi je me rappelais de la démo avec sourire et le regret de ne pas m’être décidé à l’acheter (surtout au vu de la valeur actuelle…); mais lorsque j’ai pu y jouer, j’ai relativement déchanté.

Cette zone demande beaucoup de précision, ce dont Tombi manque cruellement !

Si je n’ai rien à redire sur l’environnement, les couleurs et le level design aux petits oignons, Tombi m’a particulièrement déçu au niveau du gameplay et de la maniabilité, et c’est par celle-ci que nous commenceront notre démystification d’un des seuls jeux de WoopeeCamp.
Notre garçonnet aux cheveux roses se montre donc plutôt maladroit, malgré ses multiples capacités. La course est relativement flottante, ce qui ne pose pas de problème de maniabilité, mais est assez désagréable. Par contre, les sauts sont totalement infâmes : si Tombi évoluait sur la lune, ce ne serait guère différent. Le saut est aussi flottant que la course, et tellement ample qu’un atterrissage précis relève de l’entraînement intense, chose très gênante dans un jeu de plates-formes !

Surtout que, même si vous disposez au départ de 4 points de santé par vie, nombre que vous pouvez augmenter avec des power-ups tout le long de l’aventure, la chute dans le vide vous sera, elle, totalement fatale. Et avouons que si vous ratez votre saut à cause de la maniabilité en carton et que vous tombez mal sur un ennemi, ce qui vous fera perdre un point de santé, c’est déjà assez énervant; mais si vous perdez une vie en tombant dans un trou, ça c’est carrément rageant !

La foret des nains est une plaie quand aux ennemis qui apparaissent soudainement…

Dans ce genre de cas, les ennemis qui surgissent de nulle-part, après avoir respawné sans véritable raison, en vous courant dessus et vous laissant (au mieux) un temps de réaction d’une seconde, arriver en plus à sauter assez rapidement pour lui retomber dessus ressemble plus à un prouesse… Vous en  voulez encore ? Alors dites-vous que certains lieux sont truffés de trous, séparés par de toutes petites plates-formes où vous attendent des ennemis aux mouvements assez aléatoires… que vous ne devez absolument pas rater, sinon l’effet de recul dû à un contact (totalement indispensable puisque 100% inutile et énervant) vous enverra dans le trou. OK, promis je m’arrête là. Pour ce paragraphe du moins.

Du RPG ou de la plate-forme… mais pas un peu des 2 !

Si nous pouvons également souligner que Tombi a eu l’audace de combiner deux genres assez diamétralement opposés que sont le RPG et la plate-forme, ce n’est pas pour autant que le mélange est harmonieux et que le résultat est réussi. Et là, je trouve que ça manque tout de même de finition

On vous balance des missions à la pelle au visage, souvent de manière aléatoire…

Si nous avons déjà traité des défauts de la partie « plates-formes » ci-dessus, parlons maintenant des lacunes du RPG. Le système est assez simple : vous suivez une série de quêtes principales qui s’enchaînent une-à-une, dressant le fil conducteur de l’aventure; parallèlement vos rencontres et visites de zones « annexes » vous chargent également de quêtes secondaires. Un système approuvé et déjà éprouvé à cette époque, mais qui reste une des bases d’un RPG efficace.

Malheureusement, ce système devient très vite très brouillon, et dès les premières minutes de Tombi : les quêtes annexes sont très (trop ?) nombreuses, au point qu’on en oublie rapidement la moitié. La plupart consistent à trouver un objet et à le ramener à son propriétaire, mais les informations se croisent tellement qu’on en vient à confondre les objets et les propriétaires, voir à ne plus savoir où on a acquis la mission. Les fenêtres d’aide au niveau des objets comme de la liste de mission ne sont d’aucune aide, et il nous arrive même de voir une mission s’affichée accomplie… alors qu’on ne se rappelle pas l’avoir menée à bien !

L’inventaire est coloré, mais aucune légende ni explication !

L’inventaire et tout le menu se montrent peu pratiques, très lents lors du chargement et les informations sont pauvres. Par exemple, l’équipement ne possède aucune statistique, et on se résout d’office à équiper un objet reçu à la suite d’une découverte ou la réussite d’une mission, parce qu’on se doute qu’un nouvel objet est probablement mieux que l’ancien… Un comble pour un RPG !

Je ferai volontairement l’impasse sur les barres de points qui se replissent à chaque ennemi vaincu et qui dont on ne sait pas à quoi elles servent, les couleurs des objets et autres indications dont on ne sait guère plus, les moments où on ne sait pas où aller ni que faire… et bien d’autres.

Non, vraiment, je vais m’arrêter là. Par respect pour ceux qui ont aimé ce ceux et s’en souviennent comme d’un bon moment, ou au moins pour ceux qui possèdent une belle version en boîte de la même valeur au poids que l’or ! Pour l’instant, c’est malheureusement le seul avantage que j’ai trouve à conserver un exemplaire de Tombi !

Les meilleures enchères pour Tombi sur PS1

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Informations techniques

Éditeur : Sony Entertainment
Développeur : Whoopee Camp
Date de sortie : septembre 1998
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Plates-formes / Action RPG

Durée du vie : Environ 7 à 8 h pour l’histoire, 10 h en complet
Cote au 25/03/2016 : de 80 à 95€ en complet selon état

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2 commentaires

Rivemalle camille 19 mai 2019 - 10h09
Bonjour quelqu’un aurait-il un original de TOMBI pour faire une copie gravée que je pourrai acheter ? Merciii
Mathieu 22 mai 2019 - 16h32
Salut Camille, Drôle de question, c'est la première fois que je lis ça XD Mais si tu as une PSP, une PS3 ou un PS Vita tu peux le télécharger Tombi sur le PS Store en version dématérialisée officielle pour 8€.
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