Woodruff et le Schnibble d’Azimuth – PC CD-ROM
Un deux trois, trois p’tits chats, trois vilains petits fripons… Si cet air vous dit quelque chose, il y a de fortes chances que vous ayez connu Adibou dans votre enfance. Ce jeu, tout comme la série d’Adi d’ailleurs, on le doit à un studio Français nommé Coktel Vision, et plus particulièrement à Muriel Tramis, qui a collaboré à la création de ces logiciels éducatifs.
Elle a enfin coécrit avec Pierre Gilhodes la série des Gobliiins (ne vous inquiétez pas, je vous en parlerais un jour), mais surtout le jeu qui nous intéresse ici, le Point’n’Click : Woodruff et le Schnibble d’Azimuth.
Une histoire qui démarre tous azimuts
Le Déconnetable, qui enlève notre père et flingue notre nounours !
Woodruff et le Schweps d’Asimov se déroule dans un monde où les humains, après une guerre nucléaire assez violente, sont obligés de se cacher sous terre en attendant que les radiations se dispersent. Après plusieurs siècles, ils se décident de remonter à la surface pour y découvrir une nouvelle race mutante, les Bouzouks, et n’écoutant que leur courage et leur stupidité, ils décident de les réduire en esclavage après une nouvelle guerre.
Notre histoire commence donc à Vlursfonplaxum, alors que le professeur Azimuth bricole une nouvelle invention pendant que son fils Woodruff, encore enfant, joue dans un coin. Les hommes du Déconnetable enfoncent alors la porte, laissant tout juste le temps à Azimuth de cacher son fils, avec sa nouvelle invention. Le professeur est alors enlevé, pendant que Woodruff, sous l’effet de la machine de son père, grandit d’un coup et se retrouve avec un corps d’adulte. Alors qu’il sort de chez lui, son esprit embrumé ne se souvient que d’un mot : Schnibble.
Pointer et Cliquer
Le Percepteur, qui viendra régulièrement vous demander de payer vos taxes
Dans Woodruff et le Chat d’Appartement, on se retrouve ici dans le point’n’click classique : personnages avec qui interagir, inventaire rempli d’objets et à combiner avec le décor, la formule est connue pour les adeptes du genre, et le jeu aurait donc vite fait d’être relégué dans le jeu banal et sans âme. Heureusement, on peut ici compter sur un univers creusé, et surtout des situations et des personnages aussi drôles que stupides. Notre héros n’est après tout qu’un enfant dans un corps d’adulte, et par exemple, ne sait même pas lire au début du jeu.
Le terrain de jeu, lui, est très fourni, parfois même trop pour son propre bien. En effet, la ville de Vlurstre…. Plursflon… cette ville est tentaculaire, et s’étale sur de nombreux tableaux. La découverte se fait étage par étage, ce qui permet d’avoir rapidement un aperçu de la situation, mais cela aussi multiplie les possibles interactions et combinaisons. Il n’est ainsi pas rare de devoir revenir dans une ancienne zone, suite à la découverte d’un nouvel objet. Cette profusion d’endroits peut ainsi parfois augmenter la difficulté du jeu si on ne sait pas vraiment quoi faire, ni où. Ajoutons à cela que certaines énigmes dépendent de l’aléatoire (Spoiler : consulter la météo est importante), et on se retrouve devant un titre nécessitant parfois une solution pour ne pas s’arracher les cheveux.
Le Tobozon, indispensable, est un peu le smartphone de l’univers
Niveau sonore, on se retrouve avec une OST principalement composée de musique d’ambiance. Entre morceaux planants et rires un peu fous, il y a peu de chances que vous gardiez un souvenir de la bande son qui n’est la que pour éviter le silence complet pendant l’aventure.
En revanche, niveau doublage, on a la chance d’avoir un doublage français, dans laquelle peut retrouver pour Woodruff la voix de Edgar Givry, connu pour avoir fait le doublage de McGyver, Seyar (Les Chevaliers du Zodiaque), ou encore Jack O’Neil (Stargate), ainsi que Micheline Dax (Cléopatre dans les dessin animés Asterix), ou Patrick Préjean (Tigrou dans Winnie l’Ourson).
Au final, faut-il jouer à Woodruff et la Chanson d’Aznavour ? La réponse est clairement oui, même si il n’est que peu cité dans les classiques du point’n’click, c’est à mes yeux un incontournable. L’humour, bien que parfois un peu lourd, fait souvent mouche, et aborde des sujets très graves (l’esclavagisme, la guerre nucléaire, la dictature) de manière plus légère. La difficulté peut clairement être un frein à votre expérience, mais je ne saurais que vous conseiller d’utiliser une solution si jamais vous vous retrouvez véritablement coincé. Mais finalement, la véritable difficulté, ce sera de pouvoir y jouer. A l’heure actuelle, il est introuvable de manière légale en dématérialisé, et rarement trouvable en français sur votre site d’enchère préféré. Heureusement, les sites compilant des jeux tombés dans le domaine public (Abandonwares) sauront vous satisfaire !
Notre Let’s Play de Woodruff & le Schnibble d’Azimuth
Informations techniques
Développeur : Coktel Vision
Éditeur : Sierra On-Line
Date de sortie : 1994
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Aventure / Point’n’Click
Durée de vie : Environ 10 h
Cote au 13/08/2018 : Environ 30€ en complet (bon état) / Gratuit en Abandonware
