T’ai Fu : Wrath of the Tiger

T’ai Fu : Wrath of the Tiger – Playstation

Tai Fu est un jeu d’action / Beat’em all, sorti en France en avril 1999 et développé par Dreamworks, n’ayant comme unique support la Playstation. Mettant en scène un jeune tigre parti découvrir ses origines, le jeu propose la Chine ancienne comme cadre, avec évidemment la maîtrise du Kung Fu comme point d’orgue, dans la continuité des jeux du genre tels que Ninja, l’ombre des Ténèbres.

Scénario de Tai Fu : petit minou deviendra grand félin

Le héros du jeu se prénomme Tai Fu (ce qui, en chinois, signifie « trop d’amour »… pas terrible pour un guerrier solitaire), qui part à la découverte de ses origines dans une Chine dévastée. Plusieurs clans d’animaux, tous experts en arts martiaux, vivaient en harmonie. Sauf que le grand méchant maître dragon, il a pété un plomb, et s’est mis à chercher à dominer tout le monde en zigouillant à tout-va. Et ses plus menaçants ennemis, les tigres, en premier lieu. Oui mais il en a oublié un.

T’ai pourra rencontrer sur son chemin le puissant clan des léopards

Le jeu débute lorsque le maître dragon vient attaquer le temple des pandas, clan qui a recueilli le jeune tigre rescapé et l’a formé au kung fu. Le maître panda force le jeune Tai à s’enfuir, car il résiderait en lui le dernier espoir de vaincre le tout-puissant dragon. Tai va donc se mettre en route à travers la Chine dangereuse, à la rencontre de son passé et des autres clans, soit massacrés, soit asservis, soit de vils collabos. Et ceux-là, il va pas les rater.

Du kung fu polygonique mais bien servi

 Tai fu entre parfaitement dans ce segment des jeux 3D Playstation, qui ont captivé pour l’évolution des graphismes et la possibilité de se déplacer en profondeur, mais qui ont également souffert d’avoir été les cobayes de cette 3D expérimentale.

Du coup, il est certain que le jeu souffre de certains problèmes récurrents au genre : petits bugs de textures (polygones qui s’enchevêtrent), décors taillés au couteau, gestes très sommaires des personnages, et caméra un peu instable. Mais je dois avoir ici que la caméra automatique est bien plus performante dans ce jeu qu’elle a pu l’être dans un Medievil ou encore dans Ninja : l’ombre des Ténèbres, pour se référer au genre. Avantage certain dans les phases de plates-formes notamment.

Les décors illustrent joliment la Chine ancienne

Le jeu propose tout de même un graphisme soigné, avec des couleurs et des décors propres. L’atmosphère chinoise est très bien retranscrite, et on s’amuse à voir ce Bruce Lee à rayures faire régner sa loi au sein des différents clans.

On remarquera tout de même quelques clins d’œil au graphisme 2D pour certaines scènes, tels que le combat contre la princesse Léopard, se déroulant sur un pont, avec vue latérale. Ces graphismes jouant sur le passage d’un genre à un autre apportent sans nul doute un vrai plus au jeu de Dreamworks.

Un intéressant gameplay évolutif

Si au début du jeu, le jeune Tai ne sait que cogner de manière brute et directe à l’aide de coups de poing et de pied, réalisant ainsi des combos qui s’avèrent suffisants pour éliminer la plupart des ennemis situés sur son chemin, sa rencontre avec les différents chefs de clans va l’amener à approfondir sa maîtrise du Kung Fu.

L’explosion Chi est la première technique apprise, mais aussi une des plus redoutables

Son premier mentor sera aussi son plus sage : après un premier boss, assez ardu à mon goût, Tai rencontrera la maîtresse Mante, qui lui apprendra une technique bien utile, le Chi. Puis, chaque nouveau maître rencontré (et battu, puisque ils vous demandent bien souvent de faire vos preuves) vous apprendra de nouvelles techniques, qui vous aideront à mieux affronter les sbires du dragon, comme de passer des obstacles plus imposants.

Autant dire de nouveaux obstacles, puisque Tai Fu est l’exemple même du jeu linéaire à souhait. Inutile de revenir sur vos pas, vos nouveaux pouvoirs ne vous aideront pas à trouver des secrets (assez inexistants dans toute l’aventure d’ailleurs). Suivez donc simplement le parcours du tigre en quête de vengeance, détruisez vos ennemis, trouvez de nouveau alliés et considérez vos nouvelles techniques comme des avantages face à vos futurs adversaires. Après tout, on ne vous en demande pas plus, pas même vos nombreux mentors.

Un jeu mature et léger à la fois, sans grosse difficulté

 Si Tai Fu peut paraître plutôt axé pour le jeune public, compte tenu des personnages-animaux, le jeu saura vous étonner par les gerbes de sang qui sortent du corps de vos ennemis à chaque coup de griffe de Tai. Encore plus loin, le nombre de vaincus au combat viendra accroître vos points lors du décompte de fin de stage, insistant donc sur la nécessité de ne pas faire le bon Samaritain et d’éviter le combat quand c’est possible.

Tai Fu n’est donc de loin pas le jeu pour enfant qu’il peut sembler, et la jaquette notifie d’ailleurs qu’il est déconseillé aux moins de 10 ans (aujourd’hui, ce serait sûrement un PEGI 16, mais bon…). Les sujets peuvent paraître profonds et assez ambigus, comme lors de l’évocation du génocide de plusieurs clans entiers. Un jeu mature donc mais qui reste léger, avec de l’humour et des décors colorés qui n’offrent pas l’aspect sombre de Ninja.

Le premier boss du jeu, le serpent cogneur, est relativement difficile à battre

La difficulté enfin n’est pas celle d’un Heart of Darkness, heureusement car le nombre de vies est compté ici. Les ennemis sont plutôt faibles, même si chaque clan a un type de champion qui surpasse ses congénères en force et en agilité. Les items de santé et de vie sont assez nombreux et il y aura toujours le Chi pour vous sortir d’une mauvaise passe.

Les boss sont eux peu ardus à battre, à par peut-être le tout premier, fort et difficile à approcher. Pour les vaincre, laissez tomber votre cervelle et usez vos muscles : la recherche d’un point faible n’est pas systématique, et lorsque c’est le cas, c’est bien souvent grâce aux nouvelles techniques apprises qu’on arrivera à venir à bout de l’adversaire. Parfois force surpasse mental, petit scarabée.

Un soft qui reste tout de même un bon jeu retrogaming divertissant, proposant quelques heures de jeu sans prise de tête, en redécouvrant les capacités de cette vieille Playstation. Mais après tout, c’est ce qu’on demande, non ?

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Informations techniques

Développeur : Dreamworks Interactive
Editeur : Activision

Date de sortie : Avril 1999
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action / Beat’em all
Durée du vie : Environ 7h
Cote de prix au 24/9/2011 : 6€ en complet (avec notice)

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