Spider-Man

Spider-Man – Playstation 1 / Nintendo 64 / Dreamcast

Il fut un temps où les adaptations d’animés, de BD et de mangas pleuvaient sur la Playstation de Sony. Malheureusement, la qualité était rarement au rendez-vous, l’achat de la licence coutant plus cher que la production du jeu. On se souvient encore avec douleur d’un Dragon Ball : Final Bout ou du South Park d’Accclaim en vue à la première personne.

Alors quand Activision pointe le bout de son nez avec Spider-Man sur une Playstation en fin de vie, les amateurs de Spidey font grises-mines. Pourtant, tous les voyants ne sont pas au rouge puisque ce sont les développeurs de Neversoft (les premiers jeux Tony Hawk) qui sont à la baguette de cette énième adaptation de Spider-Man. Est-ce encore un jeu raté ou une totale réussite ? Le Peter Parker de Retro-Games.fr enquête pour vous.

Un jeu pour les enfants ?

L’histoire de ce Spider-Man est assez simple. Lors d’une conférence scientifique du Docteur Otto Octavius alias Octopus, un sosie de Spider-Man dérobe la machine du docteur et met la pagaille dans la ville. Évidemment, Peter Parker n’entend pas laisser les choses ainsi et enquête sur ce mystérieux personnage qui se fait passer pour lui. Qui est-il ? Pourquoi agit-il ainsi ? Spider-Man affrontera de nombreux ennemis pour découvrir la vérité.

Souriez ! Vous êtes filmés !

Dans l’univers de Spider-Man, diverses sensibilités s’affrontent. Il y a des périodes sombres et des périodes plus lumineuses. Neversoft opte pour une version accessible de Spider-Man en se basant sur le dessin animé de 1994 (Spider-Man : the Animated Series) pour faire leur jeu d’action/aventure. Cependant, les fans de la première heure ne seront pas déçus puisque l’esprit du comic est respecté. De plus, comme à son habitude, Spidey humiliera les méchants de blagues bien senties.

Cette version plus édulcorée de Spider-Man se ressent également dans sa prise en main puisque toutes les subtilités du gameplay sont facilement compréhensibles par un jeune enfant et donc par un adulte. D’autre part, pour les plus petits, Neversoft propose un mode « kid » qui permet de suivre l’aventure sans réelle difficulté.
Les esprits chagrins se demandent pourquoi jouer à un jeu qui semble uniquement destiné aux enfants. Tout simplement parce qu’un Spider-Man peut en cacher un autre.

« Emporte-moi toile ! Emporte-moi ! »

Ce Spider-Man d’Activision n’oublie personne en route et offre une certaine liberté aux joueurs pour qu’ils puissent se balader en ville. L’Homme-Araignée peut se balader de building en building avec aisance. Il peut grimper sur toutes les surfaces. Les amoureux de la vraisemblance remarqueront rapidement que la toile s’accroche au ciel mais ce n’est qu’un détail dû aux limitations des anciennes consoles.

Pour des raisons liées à l’histoire et aux limites techniques, Spider-Man ne pourra pas aller sur le sol

Pour l’époque, les animations de Parker sont remarquables et donnent réellement l’impression de voir mouvoir une araignée devant soi. C’est un Spider-Man plus vrai que nature. Si les animations de notre héros sont bien travaillées, les développeurs n’ont pas oublié de lui donner des attaques différentes comme la possibilité de créer des boules de toile pour les lancer sur l’ennemi ou encore d’enrouler ses mains dans de la toile pour frapper plus fort les ennemis. Vous êtes entourés d’ennemis ? Ce n’est pas un souci, un dôme de toile vous protégera des balles.

C’est loin d’être vos seuls atouts pour combattre le mal de la ville de New-York. Certains niveaux disséminent des bonus pour rendre votre costume temporairement plus résistant aux attaques ou permettent à votre toile d’enflammer certains assaillants.

« Dans son costume d’araignée, il est super vilain… »

Si le jeu brille par sa générosité et le respect de l’œuvre de Stan Lee et Steve Ditko, il n’éblouit pas par sa technique. Le premier point fâcheux est l’aspect visuel de l’ensemble : c’est moche. Les personnages sont presque cubiques. Certains personnages comme Venom et Spider-Man échappent un peu à ce phénomène mais ils sont bien les seuls. Les ennemis récurrents ne ressemblent pas à grand-chose et les différents endroits que vous allez visiter sont sans charme et peu détaillés. Pourtant, le jeu est sorti en fin de vie de la Playstation mais ne semble pas avoir bénéficié d’un budget et d’un soin conséquent pour rendre ce Spider-Man plus agréable à l’œil.

Avec une gueule pareil, difficile de pas être en colère !

Ensuite, la caméra fait parfois des siennes. S’il est possible de la recentrer rapidement et d’avoir une vue FPS pour cibler des endroits très précis, elle suit difficilement l’action notamment dans certaines phases comme des courses-poursuites. Le joueur devra recommencer certains passages à cause de cette caméra capricieuse. D’ailleurs, certains passages du jeu ruinent le rythme de l’action. Parfois, on sent les développeurs à court d’idées notamment avec des séquences qui s’allongent inutilement, notamment lors de la course-poursuite de Venom. Cette fameuse course-poursuite commence sur les toits des immeubles, continue dans le métro et finit dans les égouts. Chaque niveau de cette course-poursuite sera déterminé par une manière de jouer. Par exemple, dans les égouts, il faudra éviter plusieurs fois de se retrouver noyé par la montée de l’eau. C’est un poil long et répétitif. La durée de vie est artificiellement gonflée en somme. Heureusement, ces séquences longues sont assez rares pour que le joueur n’en ait pas marre et passe à autre chose.

« … Mais on a tous envie de lui faire un super câlin ! »

Spider-Man poursuivi par un hélicoptère de la police… Exemple de séquence qui s’éternise un peu trop.

Cependant, Spider-Man ne s’arrête pas uniquement à son histoire somme toute classique. Pour les gros fans, Neversoft a disséminé tout au long de l’aventure des couvertures de comics à collectionner. Les plus mordus passeront leurs temps à regarder chaque recoin de la carte pour les trouver. Les couvertures sont observables en revenant dans le menu principal avec la possibilité de les voir dans un grand format.

Enfin, le jeu propose également de collectionner des costumes de Spider-Man avec lesquels vous pourrez refaire entièrement l’aventure. Ces costumes donnent de nouvelles capacités (plus de force ou de vie) et sont parfois issus du comic. Si on rajoute à cela les modes dispensables comme le « contre-la-montre » ou le mode « entraînement », ce Spider-Man a une durée de vie importante.

Chaque costume possède ses propres spécificités

En conclusion, ce Spidey à la sauce Activision est une réussite dans son ensemble. Le jeu permet aux petits et aux grands de jouer avec leur héros préféré car les développeurs ont su équilibrer leur jeu pour plaire au plus grand nombre. Si on regrette l’aspect technique du jeu déjà daté pour l’époque et une légère répétitivité dans les missions, les heures passées à contrôler Peter Parker sont agréables. Tante May peut se reposer un peu, son Peter est devenu grand.

Le test a été effectué sur la Playstation 1. Le jeu est sorti également sur Nintendo 64 et Dreamcast. La différence entre les différentes versions est uniquement sur le plan technique. La version Dreamcast est la plus propre. Toutefois, on notera qu’Activision a sorti également ce jeu sur Game Boy Color mais c’est un jeu en 2D. À nos yeux, c’est un tout autre jeu.

Les meilleurs prix pour Spider-Man sur PS1

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Informations techniques

Développeur : Activision
Éditeur : Neversoft
Date de sortie : 13 septembre 2000
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Aventure / Action
Durée de vie : Environ 8 h
Cote au 20/08/2018 : Environ 5€ en boîte (PS1) / 10€ en boîte (GB) / 30€ en complet (Dreamcast)

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