Not A Hero

Not a Hero – Steam

On vous en a déjà plusieurs fois parlé avec des jeux comme OlliOlli ou Broforce, et on risque d’encore vous en reparler : Devolver Digital est certainement l’éditeur de jeux Neo-Retro le plus dynamique et prolifique actuellement, et le dernier E3 semble confirmer que ce sera encore le cas pour pas mal de temps.

Parmi les derniers jeux en date, une nouvelle association avec Roll7 (OlliOlli) sur un thème tout à fait différend que le skate : la politique, et plutôt de manière sonore et dégueulasse (la politique quoi).

Bunnylord for mayor !

Bunnylord est un gentil p’tit lapin qui n’hésites pas à tabasser à mort ses concurrents.

Bunnylord est un cunioïde (comprendre « forme de lapin », bande de vicelards) qui a pour but de devenir maire de sa ville. Seulement, pour que les gens placent le nom d’un type à la tronche de lapin dans l’urne, vaut mieux être convaincant.

Et pour cela, Bunnylord a décidé de prouver à la population de la ville qu’il est un excellent candidat contre la pègre qui la dévore petit à petit, tout simplement en envoyant ses hommes de main dégommer le caisson de tous les maffieux de la ville, un à un. Efficace.

Si le gros œuvre commence avec l’ami et bras droit de Bunnylord, Steve, la célébrité grandissante du lapinou vous ramènera de plus en plus d’excités de la gâchette, avec leurs capacités propres.

Affirmons-le d’emblée : malgré ses graphismes 8 bits colorés, ses personnages rigolos et son ambiance humoristique, Not a Hero n’est pas un jeu pour les mauviettes, ni pour les « ti n’enfants ». Bien que les gosses, aujourd’hui, c’est plus vraiment ce que c’était.

Têtes explosées, exécutions sommaires, suckerpunchs (non, pas le film pourri de Zack Snyder, le « coup en traître ») font partie intégrante de ce jeu dur et salement gore, bien que l’utilisation du Pixel Art offre tout de même plus de légèreté à Not A Hero.

Oui, tout n’est pas joli-joli dans la politique…

Pas de 2D, ni de 2D 3/4, mais bien une 2D 1/4

On voit facilement les avantages de la 2D 1/4. Comment ça, non ?

Un des arguments mis en avant par Devolver pour promouvoir Not A Hero, c’est l’utilisation d’une technologie permettant d’offrir une résolution « 2D 1/4 » : une vue de côté légèrement biaisée. L’avantage ? Bah, on en voit toujours aucun.

Si le 2D ne vous permet que l’évolution droite / gauche, la 2D 3/4 vous permettait également de vous déplacer en profondeur (Streets of Rage ou plus récemment Foul Play par exemple). Mais la 2D 1/4… rien de plus que la 2D conventionnelle.

On ne voit qu’un avantage : celui de mieux deviner ce qui est une plate-forme ou non; mais nous avons tous passé des heures sur des Mario, Sonic et autres jeux de plate-forme pour savoir repérer une plate-forme utile !

On espère donc que Devolver et Roll7 ont autre chose à mettre en avant pour promouvoir leur Not A Hero… et de la comm’, ils en ont fait !

Not A Hero, ou presque

Autre petite déception au démarrage : Not A Hero n’est qu’en anglais, strictement. Le langage utilisé par BunnyLord étant très près du bruit insupportable des doigts secs glissants sur un ballon de baudruche (si si, vous voyez !), les sous-titres étaient inévitables, mais on aurait préféré une adaptation en français. Surtout que les dialogues sont assez drôles, et on risque de passer à côté de quelques « private jokes » amusantes si on ne maîtrise pas la langue de Shakespeare.

Malgré ces petites déceptions, on reste toujours optimistes chez Retro-Games.fr (du moins, jusqu’à qu’on se rende compte qu’il n’y a vraiment rien à sauver…). On débute donc notre partie manette à la main, pleins d’entrain.

Premier bon pont : la musique, au style MIDI 8 bits évidemment, est bonne et entraînante. L’univers de Not A Hero est globalement bien accrocheur, avec ses couleurs « pastel » et « smocky », permettant de créer un certaine profondeur de champ dans un jeu 2D.

En vous appronchant assez près d’un ennemi, vous pourrez lui faire sauter le caisson d’un seul coup.

On débute la première mission (qui a de grands airs de tutoriel, évidemment), avec Steve comme choix unique. Mais on remarque assez vite que les possibilités sont assez nombreuses : Tirer, recharger, mais également glisser, se camoufler derrière un obstacle, ou encore exécuter froidement un loubard après l’avoir taclé comme un Philippe Méxès dans ses grandes heures.

Chaque mission possède un objectif principal, expliqué par Bunnylord dans un pré-briefing (qu’on peut passer mais pas accélérer…erreur), ainsi que 3 sous-objectifs. Plus vous réussirez d’objectifs, plus votre taux de popularité augmentera et votre campagne de ralliement de sous-fifres se développera !

Mais on comprendra bien vite que les 3 sous-objectifs sont en vérité l’intérêt principal du jeu…

Plus on est de sauvages, plus on rit

Bunnylord sait TRÈS bien s’entourer.

Ajouter des personnages jouables n’est pas un simple détail, mais bien un nécessité : chacun possède des capacités spécifiques, mais également des défauts importants qui vous rendront inefficaces dans certaines missions.

Ainsi si Steve est assez équilibré, on lui préfèrera Cletus et son fusil à pompe dévastateur pour les missions en espace confiné, ou Samantha et son pistolet à longue portée pour les larges couloirs. Difficile donc de savoir à l’avance quel personnage sera plus plus efficace pour telle et telle mission, tel ou tel terrain.

S’il est globalement possible de terminer toutes les missions avec n’importe quel personnage, les objectifs secondaires vous demanderont beaucoup, beaucoup plus de travail et de réflexion.

Pourquoi être maire lorsqu’on peut diriger le Monde ?

Sachez néanmoins que les ambitions de Bunnylord sont démesurées : s’il vise au moins le poste de maire, il ne cracherait pas sur le poste de Premier Ministre, voir de piquer la couronne de la Reine, ou même de diriger le monde ! Mais pour cela, il va falloir frapper fort dans le cœur des électeurs.

A vous de réussir toutes les missions pour amener Bunnylord au poste suprême !

Chaque objectifs secondaire rempli vous rapprochera de l’objectif suprême; une fois toutes les missions réussies, une moyenne sera effectuée, permettant ainsi à Bunnylord d’accéder, ou non, au titre suprême.

Ne passons pas par 4 chemins : ces objectifs secondaires constituent le véritable intérêt du jeu.

S’il n’est clairement pas aussi fun qu’un Broforce, Not A Hero aurait même tendance à être lassant et trop court s’il s’était limité aux objectifs principaux. Le gameplay est, malgré les différents personnages, bonus et armes spéciales, assez rébarbatif, tout comme les décors.

Certaines missions ont des objectifs si ardus qu’n réussir un seul sera déjà une réussite !

Heureusement, les objectifs secondaire sont de véritables défis, apportant une dose de difficulté et de stratégie bien marquée. Vous vous demanderez assurément plusieurs fois comment vous allez faire pour retrouver une dizaine d’objets disséminés dans tout le niveau, tout en sauvant quelques otages dans qu’ils se fassent descendre, en terminant évidemment l’objectif principal, et tout cela en moins de 100 secondes. Oui monsieur.

Soyez tout de même assurés que vos ennemis ne sont pas des enfants de cœur, leurs armes ne sont pas des Nerfs en plastique et votre peau est bien moins résistante que celle de la Chose des 4 Fantastiques. Réussir tout ce qu’on vous demande (parce que oui, vous ne pouvez pas faire chaque objectif à part…) sans vous faire descendre par les affreux zoziaux en face, c’est pas simple… mais c’est quand même sacrément jouissif !

Not a Hero is Not a Zero

Si Not A Hero est loin de faire le sans-faute, il est tout de même loin d’être un mauvais jeu.

Certains aspects du soft seront très funs, mais pas assez pour effacer les défauts.

La brutalité du gameplay se combine bien avec l’humour omniprésent, la pluralité des personnages et de leurs avantages / défaut donne une touche de stratégie trop souvent absente dans les shoot’em all, et la difficulté omniprésente (mais adaptable si l’on décide ou non de réaliser les objectifs secondaire) offre un second niveau de gameplay au jeu.

On regrettera vraiment que le Level Design soit un peu lassant, que l’ensemble du jeu soit en anglais et qu’il soit uniquement jouable en solo (un mode coop aurait vraiment été idéal avec ce genre de jeu !).

Si vous êtes fans du genre et que vous aimez qu’un jeu vous résiste, Not a Hero devrait vous intéresser. Sinon, on vous conseille vraiment de vous reporter sur Broforce, si ce n’est pas encore fait, ou sur le gratuit Expendabros !

Le conseil de Retro-Games.fr

Si vous envisagez d’acquérir Not A Hero, assurez-vous de disposer d’une manette PC; en plus d’être difficilement jouable au clavier, il nous est arrivé de rester bloqué dans le menu principal en mode clavier, ne trouvant pas la touche permettant le retour !

Merci à Devolver Digital pour la version presse du jeu.

Les meilleurs prix pour Not a Hero

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Informations Techniques

Editeur : Devolver Digital
Développeur : Roll7
Date de sortie : mai 2015
Nombre de joueur : 1 joueur
Style de jeu : Shoot’em all
Durée de vie : De 4 à 5h (principal), plus de 10h (complet)
Côte au 14/07/2015 : 12,99€ (Steam) ou 19,99€ pour la version Collector

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1 commentaire

Morgan1992 13 octobre 2015 - 12h47
Ce jeu d’action plutôt sanglant pourrait bien me plaire. Je me verrais bien incarner le chasseur de primes, pour éradiquer le crime de la ville !
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