Spiderman et les X-Men dans le jeu Arcade's Revenge sur SNes

Spider-Man and X-Men : Arcade’s Revenge

par Mathieu

Boite du jeu Spider-Man et X-Men Arcade's Revenge sur SnesSpider-Man & X-Men : Arcade’s Revenge – SNES

Parmi les licences juteuses adaptées en jeux vidéo, les super-héros ont la part belle. Spider-Man et les X-Men font partie de ceux-là. Pour un épisode sur Super Nintendo, les super-héros de Marvel se retrouve dans Arcade’s Revenge, le temps de se donner un bon coup de main en se sortant d’un sacré pétrin tout en mettant la raclée à quelques super-méchants; et tout ça en 2D !

Un pour tous, tous pour un !

Pour sa première apparition sur Super Nes, Spider-Man a la part belle, celle du sauveur. Après avoir constaté la disparition de quatre de ses amis X-Men, Cyclope, Wolverine et Storm (Tornade), l’Araignée assiste à l’enlèvement de Gambit.

Une planche du comic Spider-Man avec Arcade

Arcade avait déjà réussi à attirer plusieurs super-héros dans son Murderworld

Sans attendre, Spidey se lance à la poursuite des ravisseurs, avant de découvrir l’horrible vérité : ils sont tous détenus par Arcade, un génie du mal qui a déjà eu de nombreux démêlés avec les deux groupes de super-héros dans le comic.

Le but de celui-ci est clair : envoyer les 5 mutants dans son parc d’attraction de Murderworld, afin de les faire périr tout en s’amusant. Heureusement, grâce à Spider-Man et à la volonté de ses acolytes, la tendance va peut-être se renverser…

Entièrement en 2D, l’univers du jeu est fidèle au comic : coloré, varié, bourré d’ennemis tirés de l’univers Marvel, les fans du papier glacé s’y retrouveront mieux que les adeptes des versions TV ou cinéma. On regrettera juste les arrières-plans et sprites de décors beaucoup trop négligés. Ajoutons également que la bande-son est correcte et très inspirée des classiques du genre « super-héros », mais reste répétitive; c’est tout le même la version Super Nes qui jouit de la meilleure OST.

Une planche du comic Spider-Man de Marvel

L’ouverture d’Arcade’s Revenge s’inspire de vrais planches

On retrouve, dans les scènes de récit, une présentation sous forme de planches de comics, ou de dessins ponctués de bulles. L’ouverture se fait d’ailleurs avec une planche relatant l’intervention de Spider-Man sur le lieu de l’enlèvement de Gambit, avant de sauter dans le grand bain et de prendre les commandes.

Globalement, chaque personnage possède deux niveaux, plus un mini-niveau ressemblant aux deux précédents. Néanmoins, il vous faudra tout de même commencer obligatoirement par un niveau avec Spider-Man. Allergiques à l’homme-araignée ? Dommage, c’est peut-être le personnage le plus intéressant !

Spider-Man : le plus complet

Arcade’s Revenge débute obligatoirement avec Spider-Man, au pied d’un immeuble désaffecté. En vous aidant de son spider-sens, l’Araignée va devoir trouver toutes les « balises » (ou des bombes ?) disséminées sur le niveau, celles-ci ne s’activant qu’une après l’autre.

Spider-Man se balance dans Arcade's Revenge sur SNES

Il est frustrant de ne pas voir à quelles surface s’accroche la toile de Spidey

Pour mener à bien sa mission, Spider-Man peut compter sur ses pouvoirs de mutant : courir et sauter, mais également grimper le long des murs, lancer des boules de toile et se balancer grâce à une liane de toile. Il est intéressant de voir comme les développeurs ont exploité les aptitudes du héros dans leur ensemble; moins quand on voit avec quelle rigidité elles sont utilisées.

Il est impossible de s’accrocher sur des surfaces verticales d’une taille plus petite que le sprite de Spidey… Problématique, surtout que, bizarrement, ses crochets ne semblent pas adhérer aux surfaces de type « béton ». En mauvaise forme, le super héros ?

Ajouter à cela que la toile sur laquelle il se balance respecte également quelques règles régressives, tels qu’un jet à 45°, ainsi qu’une non-adhérence au béton. On ne parlera pas du fait que Spider-Man peut lancer sa toile uniquement si ses deux pieds touchent le sol, et qu’elle a tendance à s’accrocher même aux surfaces n’apparaissant pas sur l’écran.

Pour conclure le tout, annonçons que les boules de toile, seule arme offensive de Spidey, ne peuvent être envoyées que de manière horizontale. N’imaginez donc pas toucher d’ennemis volants sans sauter et compter sur un bon timing.

Les boss Rhino et Carnage dans le jeu Arcade's Revenge sur Super Nes

Rhino et Carnage feront partie des boss que Spider-Man devra affronter

Avec tout ça, vous devez-vous dire « Mais… c’est un nanar du jeu ! ». N’abusons pas. Le plaisir de diriger Spider-man est bien présent, et l’utilisation de ses pouvoirs reste un avantage. De tous les personnages jouables, c’est probablement le plus intéressant, compte-tenu de ses possibilités.

Le deuxième niveau se déroule dans un immeuble en construction. Les pièges y sont nombreux, tout comme les ennemis. Avant de terminer sa « partie » du jeu, Spidey devra affronter le Shocker, Rhino et Carnage. On le retrouvera également dans le niveau de fin, face à Arcade. Oui, c’est un peu le héros central du jeu… mais il le vaut bien !

Wolverine : le plus « 2D arcade »

Parmi les personnages jouables, on retrouve évidemment le plus célèbre des X-Men, Logan dit « Wolverine ». L’homme invincible gonflé à l’adamantium sera envoyé dans un niveau de type « boîte à jouet », où les pièges ne lui seront pas épargnés. On appréciera, à nouveau, les rappels envers le comic, avec la présence de clones du clown Obnoxio.

boss juggernaut niveau wolverine logan dans jeu super nintendo spiderman xmen arcade's revenge

Le géant Juggernaut sera le boss final des niveaux de Wolverine

Hormis courir et sauter, Wolverine peut donner des coups de poing et des crochets, ainsi que sortir et rétracter à volonté ses griffes. On se demande d’ailleurs pour quelle raison certains joueurs utiliseraient Wolverine sans griffes : elles doublent sa puissance d’attaque sans pour autant s’user. Utiliser le crochet avec griffes sorties permet également de creuser certains murs afin de faire apparaître de nouveaux passages. Alors pourquoi s’en passer ?

Si, comme Spider-Man, les niveaux de Wolverine sont basés sur de nombreuses plates-formes, on en retirera essentiellement l’aspect action. Logan est le seul à ne pouvoir se battre qu’au corps-à-corps, ce qui augmente la dynamique et donne réellement une dimension arcade.

Les niveaux Wolverine sont d’ailleurs les plus colorés, basés sur une dimension « cirque », musique d’ambiance à l’appui, assez inhérente à la présence d’Obnoxio. Question boss, Wolverine devra affronter deux géants, Apocalypse et Juggernaut, et les vaincre d’avantage grâce à son cerveau que grâce à ses griffes, ses muscles et son corps indestructible (ou presque…).

Cyclope : le plus… ennuyeux

Celui qui est souvent montré comme le meneur des X-Men, Scott « Cyclope » Summers, sera lui envoyé dans un niveau proche du monde imaginaire de Genosha. Coincé dans une mine, Cyclope aura affaire à des clones de Sentinelles bien décidés à dézingué le grand mutant en collant bleu.

Cyclope et son laser dans le jeu Arcade's Revenge sur SNES

Le laser de Cyclope est peu maniable même si pratique à longue distance

Les niveaux de Cyclope offrent un bon milieu entre l’action et la plate-forme, avec nombre d’ennemis à combattre tout en évoluant de passerelles en passerelles. Scott sera d’ailleurs probablement le personnage jouable le plus complet question action dans Arcade’s Revenge : il peut courir, sauter, frapper du poing, du pied, ainsi qu’évidemment lancer des lasers grâce à ses yeux.

Tout cela devrait nous amener à un niveau bien jouissif… qui est pourtant le plus ennuyeux de tout le jeu. Cyclope est raide comme un manche à balai, et ses coups de pieds et de poings ont une allonge si ridicule (surtout contre des ennemis équipés d’armes à feu) que seul le rayon laser est réellement utile, pouvant d’ailleurs être renforcé grâce à des items à ramasser. Celui-ci souffre pourtant de la même raideur que celui qui l’émet, ne pouvant être lancé que droit ou en diagonale. Étant donné que les ennemis sont souvent placés sur de petites plates-formes au loin, pas facile de les atteindre sans sautiller et matraquer le bouton « tir » de la manette jusqu’à que le laser fasse mouche…

Pire que ça, Cyclope devra évoluer dans la mine afin d’en trouver une sortie, tout en évitant les nombreux dangers. Et évidemment, les trous sans fond sont de la partie… Lorsque on a autant de souplesse qu’une enclume, les phases de plates-formes deviennent rapidement un vrai calvaire.

le niveau de Cyclope dans Arcade's Revenge sur SNes

Une seule chute sur les rails, et c’est retour à la case départ

Ajoutons à cela les wagonnets sur rails électrifiés. Vous rencontrerez maintes fois de longs rails couvrant certaines plates-formes, impossibles à traverser sans l’aide d’un wagonnet minier pris en marche. Seulement, si ça paraît simple en apparence, le système est juste infect. Bien que le wagonnet soit large, il vous faudra atterrir parfaitement sur la surface plane constituant le fond du chariot. Si vous échouez, Cyclope passera à travers. Les rails seront eux-même jonchés de petites mines qui exploseront au contact du chariot… mais seulement si vous vous trouvez dedans. Difficile d’imaginer ça sans en avoir déjà fait la difficile expérience. Et vu le nombre réduit de vies, on a pas vraiment la possibilité de tout expérimenter tel un bon Die and Retry comme Heart of Darkness.

Évidemment, chaque chute dans un gouffre ou sur des rails vous entraînera dans les limbes, et vous ramènera au début du niveau. Sans oublier les ennemis en nombre et le difficile Boss, le terrible robot géant Master Mold. On ne retiendra donc vraiment rien de ces niveaux alloués au pourtant intéressant personnage de Cyclope. Ah si, peut-être juste la musique, la plus « super-héros-play-boy-bogoss » du jeu. Maigre consolation.

Tornade, la plus… originale

Vient ensuite le niveau de la belle Ororo « Tornade / Storm » Munroe, le diamant noir contrôlant le ciel et femme de Black Panther. Au jeu des contraires, si je vous dit « Noir », vous répondez « Blanc », tout comme « Yin » et « Yang » ou « Terre » et « Air ». On retrouvera donc la déesse de l’électricité dans un monde… aquatique.

Hormis l’incohérence de voir Tornade lancer ses éclairs dans l’eau sans s’électrocuter elle-même, le niveau est bien ficelé et offre des originalités à souligner. Commençons par la barre de vie qui, contrairement à ses amis, est constituée de bulles d’air, qui disparaissent à chaque immersion, ainsi qu’à chaque blessure. On obtient donc une barre de vie qui peut se régénérer chaque fois que Tornade arrive à la surface, mais qui peut également fondre à vue d’œil. Il est également possible de capter des bulles d’air émises par le sol afin de remonter un minimum la barre de vie lors de périodes d’immersion plus longues.

Tornade dans le niveau aquatique de Arcade's Revenge sur SNES

Tornade dans un niveau aquatique… Pourquoi ??

Tornade va devoir arriver au sommet d’une usine désaffectée et engloutie en s’aidant du niveau de l’eau. Pour cela, elle va devoir détruire plusieurs valves retenant le niveau d’eau pour progresser. Contre elle, des piranhas (ou du genre poissons voraces), des murs de lasers et autres machines de mort. Pour les vaincre, Storm pourra compter sur ses éclairs en quantité illimitée ainsi qu’à des items généralement cachés dans des St-Jacques géantes. Les perles libérées par ces coquillages vous permettront soit d’utiliser un jet d’éclair à 360°, soit une tornade statique, mais ayant comme avantage de renvoyer les projectiles ennemis.

Contrairement aux autres, Storm n’aura pas à faire face à un boss de fin de niveau, mais juste à s’en sortir vivante. On remarquera que le mini-niveau qui suit ses deux niveaux principaux de Tornade changeront totalement le gameplay puisque on contrôlera la belle Wakandaise albinos cette fois-ci hors de l’eau.

Avec un gameplay original et étonnant, on obtient un niveau agréable à jouer, même si assez difficile. La gestion de la barre de vie/air permet de jouer d’une autre manière, moins « étouffé » par la barre de vie.

Gambit : le plus impossible

Rémy « Gambit » LeBeau nous entraîne probablement dans le monde le plus dynamique d’Arcade’s Revenge. En side scroll, on dirige Gambit poursuivi par une boule en acier géante, et bien évidemment mortelle. En passant de plate-forme en plate-forme, Gambit pourra se défaire des ennemis sur le chemin grâce à ses légendaires cartes à jouer chargées d’énergie kinétique, ainsi que quelques déferlements d’énergie en quantité limitée.

Gambit dans le jeu Spider-man X-men sur SNES

Les plates-formes se fondent dans le décor et rendent difficile l’évolution dans le niveau

Tout ceci ne devrait présager que du bon, si ce n’était que le niveau est réellement trop difficile. Compte tenu du nombre limité de vies (pour tous les personnages et tout le jeu), et que chaque mort vous entraîne à nouveau au début du niveau, on se lasse vite du concept.

Ajoutons à cela que le décor très sombre, renforcé par un sprite d’arrière-plan trop chargé a souvent pour effet de tromper le joueur dans la précipitation, et de lui faire confondre décor et plate-forme. La sanction est sans appel : retour au début du niveau, allégé d’une vie !

Surtout qu’à la vue de la vitesse de la boule létale qui poursuit Gambit, l’erreur n’est pas permise. Et justement, quelques plates-formes vous entraîneront dans un véritable cul-de-sac dont il est impossible de sortir vivant sans revenir sur ses pas… ce que vous ne pouvez faire. On découvre alors, à nouveau, une évolution du type Die & Retry… ce qui est logiquement impossible avec un quota de quelques vies pour une bonne dizaine de niveaux.

Le plaisir de la licence contre la difficulté exagérée

Après toutes ces conclusions, on ne dira pas que Spider-man and X-men : Arcade’s Revenge est un mauvais jeu, mais une nouvelle fois les développeurs se sont trop appuyés sur la force de la licence (très bien respectée d’ailleurs) et pas assez sur le fond du jeu… Typique chez l’éditeur LJN, dont le nom ne sera pas inconnu des fans de l’Angry Video Game Nerd

Les niveaux de Spider-man, Wolverine et Storm sont agréables à jouer et pleins de bonnes idées, mais les personnages sont peut-être trop raides et trop différents dans le gameplay, ce qui inclue de s’adapter à chaque fois aux capacités du nouveau perso.

Gambit dans le jeu Arcade's Revenge sur Game Boy

La version GameBoy est encore plus injouable…

Avec trop peu de vies allouées, des items de santé rares et aucun Continue, on hallucine en découvrant que le jeu n’offre aucune possibilité de sauvegarder, et doit donc être fait en une traite. Si votre réserve de vies tombe à zéro, la punition est nette : on retombe au premier niveau de l’immeuble désaffecté avec Spider-Man. Dur.

Néanmoins, les fans des comics apprécieront de jouer avec leurs héros, tout en découvrant un univers très fidèle aux Comics, bourré de références et d’ennemis que les puristes de Marvel ne manqueront pas de relever. Des personnages comme Spider-man offrent déjà de bonnes possibilités pour l’époque, ce qui couvre tout de même le déplaisir provoqué par la difficulté abusive et la lassitude de devoir recommencer, encore et encore…

Le jeu sera également sorti sur Sega Megadrive avec peu de différences (si ce n’est la bande son, encore et toujours de moins bonne qualité chez le hardware de Sega), ainsi que sur les consoles portables Game Boy et Game Gear. Mais là, avec un plus petit écran et moins de possibilités, je vous souhaite juste bonne chance…

Les meilleurs prix pour Spider-Man & X-Men : Arcade’s Revenge sur SNES

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Informations techniques

Développeur : Software Creations
E
diteur : LJN
Date de sortie : 1993 pour les versions SNES, MegaDrive
(PAL) et Game Boy (NA), 1992 pour la Game Gear (NA)
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Plate-forme / Action
Durée de vie : Environ 4-5h
Cote au 12/02/2013 :
Version SNES : 15€ en loose, 20€ en complet (selon état)
/ Version MegaDrive : 7€ en loose, 12€ en complet (selon état) / Version Game Boy et Game Gear : introuvables hors USA

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1 commentaire

rap game 27 avril 2013 - 13h13

C’est vrai que la musique dans ce genre de jeu c’est assez étonnant =) Bien souvent on a mal à la tête mais à l’époque on jouait des journées entière. Tout bonnement génial (comme cet article ;))

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