MediEvil

par Mathieu

 

La jaquette du jeu vidéo Medievil sur Playstation, PSXMediEvil – Playstation

MediEvil est un jeu d’action / aventures sorti en octobre 1998 sur Playstation. et développé par Studio Cambridge. Le jeu a connu un fort succès, de part son héros, Daniel Fortesque, mais aussi son atmosphère décalée, ses niveaux amusants, et tout simplement par sa qualité qui en faisaient un jeu des plus prenants.

 

Scénario de MediEvil : le mort aux trousses

Bienvenue à Gallowmere, contrée imaginaire aux fortes ressemblances avec le style anglais; en même temps, un jeu développé par Studio Cambridge n’allait probablement pas s’inspirer de la Bavière. Dans ce royaume finalement pas si grand, et où apparement on meurt beaucoup (les terres des morts forment presque un cinquième de la carte…), on fonctionne encore à la mode médiévale, mais il semble que quelques avancées technologiques y ont été faites.

 

Et bien sûr, il y vit des bons et des méchants. Le méchant, c’est Zarok, infâme nécromancien qui a tenté de prendre le pouvoir par la force, mais a été vaincu par une brave armée; ayant réussi à en réchapper, Zarok se remet au boulot pour monter à nouveau une armée de morts et posséder le (petit) royaume de Gallowmere.

 

Sir Daniel Fortesque, héros du jeu MediEvil sur Playstation

Daniel Fortesque, notre sympathique macchabée en quête de repentance

Le gentil, c’est Sir Daniel Fortesque, chef de l’armée de Gallowmere jadis victorieuse de Zarok, passé au statut de héros par toute une nation pour avoir vaincu le sorcier, alors qu’il est tombé dès la première attaque, et que le sorcier a pu s’enfuir. Du coup, même s’il n’y peut rien puisqu’il était déjà mort, Fortesque est refusé de « Walhalla », le Hall des Héros où tous les plus grands hommes se retrouvent pour y vivre de plaisirs éternels.

 

Seulement voilà, Zarok a fait une erreur : en déversant sa magie noire dans le cimetière afin de réveiller son armée de morts, il a également ramené son ennemi qu’il y a un siècle à la vie. Daniel Fortesque ne peut laisser passer l’occasion de se racheter et d’effacer son statut d’imposteur en allant combattre, seul, le maléfique sorcier, bien que n’étant plus qu’un sac d’os dans une armure. Bien seul d’ailleurs, puisque les morts sont sous le contrôle de Zarok… et les vivants aussi. Galère.

 

MediEvil, une atmosphère sans pareil

Certains jeux vous ont assurément marqué dans votre jeunesse, tant pas le gameplay que par le cadre du jeu; et aujourd’hui, ils ont beau être devenus des jeux retro gaming, ce qui vous a marqué doit quand même avoir survécu.

Pour ma part, MediEvil a été un de ceux-là : bien que le gameplay est amusant, même si partiellement énervant par moment, l’atmosphère et le monde dans lequel évolue le héros sont tout juste exceptionnels : à la fois amusant et angoissant, sombre et coloré, hostile et accueillants, les paysages de Gallowmere ne sont jamais lassants, et on a toujours envie d’en découvrir d’avantage.

 

Le boss Serpent Potiron dans le jeu MediEvil sur Playstation

Le monde des potirons est amusant, avec ses citrouilles au rôle de pitt-bull !

Cimetières, cavernes de cristaux, forêt sombre, châteaux ou même navire fantôme, les paysages sont nombreux et offrent un vaste éventail de lieux à explorer, ainsi que d’ennemis à affronter (55 différents au total). Rares sont les niveaux où le seul but est de traverser vivant ! Il y a toujours une petite énigme à résoudre ou un boss à battre, souvent pour récuperer un objet qui vous servira dans un autre niveau. Pensez donc à toujours bien explorer les niveau et à retenir certains objets évoqués, des formes, des symboles… qui vous feront progresser plus tard.

Les chemins semblent nombreux pour arriver face à l’infâme Zarok, mais il va tout de même falloir tous les emprunter afin de progresser. Parfois le niveau pourra vous sembler facile, mais justement trop facile… c’est qu’il y a quelque chose d’autre à découvrir.

 

Le Calice des âmes dans le jeu Medievil sur Playstation

Mémorisez bien cette forme, il s'agit de votre objectif quasi-obligatoire pour chaque niveau !

Enfin, si vous choisissez la technique « je tue, je cours, et je passe à l’autre niveau », vous raterez probablement la plupart du temps l’objet-clé de chaque monde : le Calice des Âmes. Cet indispensable artefact est présent dans chaque niveau, et souvent caché, mais rarement de façon vicieuse qui vous entraînerait à tourner des heures dans le niveau. Avant de le récupérer, et va falloir user de votre lame : chaque ennemi tué le remplira un peu plus, et une fois à 100%, il pourra être placé dans votre poche !

 

Qu’est-ce qu’on y gagne? Eh bien presque tout : un accès par calice au Hall des Héros, là où, tour à tour, une ancienne gloire de Gallowmere vous offrira son arme, évidemment de plus en plus puissantes au fil du temps. Alors bien sûr ce n’est pas indispensable, mais essayez donc de finir le jeu avec votre petite épée, vos couteaux de lancer et votre bras ! Vous vous rendrez vite compte de l’importance d’acquérir de nouvelles armes…

 

Le gameplay de MediEvil : facile, mais attention à l’énervement…

Soyons honnêtes, MediEvil n’est vraiment pas un jeu retro difficile : les ennemis ne sont pas vraiment ardus, les mondes sont moyennement longs, et les énigmes ne vont résisteront normalement pas très longtemps.

Si vous vous débrouillez bien, vous trouverez assez rapidement plusieurs fioles de vie, soit cachées à l’intérieur d’un niveau, soit offerte par un de vos alliés du Hall des Héros, vous permettant d’espérer survivre bien plus longtemps aux assauts des morts-vivants et leurs amis infernaux. Ne vous méprenez pas non plus, les hordes d’ennemis ne sont pas qu’un détail ! Ils pourront vous donner du fil à retordre, ou au moins vous entamer sérieusement la jauge de santé avant d’affronter le boss du niveau…

 

L'allié Roi Serpent dans le niveau du champ de bataille de Medievil sur Playstation

Le Roi Serpent sera un allié précieux dans le niveau de l'ancien champ de bataille

N’oubliez pas que dans cette aventure, vous êtes seul (ou presque) : vous ne pouvez compter que sur votre lame, et, parfois, sur l’aide du Roi des Serpents, enfermé dans un coffre tête de mort, qui viendra vous soutenir quelques dizaines de secondes (utile dans le niveau des champs et surtout sur l’ancien champ de bataille !). Le plus difficile est lorsque il faut contourner volontairement les ennemis, surtout dans le cas du village, où les humains envoutés par Zarok ne doivent pas être tués…

 

Enfin, passons à la partie la plus douloureuse du jeu, la seule vraiment difficile, qui pourra vous amener à vous arracher les cheveux : les phases de plate-forme.

 

Bien que datant de 1998, Medievil est un jeu développé sur le moteur de la Playstation, et donc qui possède les mêmes problèmes que la plupart des jeux 3D de cette époque : une caméra-savonnette, une précision qui laisse à désirer, des textures pas toujours bien propres…

 

Le capitaine des pirates, boss du niveau le Vaisseau Fantôme dans Medievil sur Playstation

Le Vaisseau Fantôme sera un des niveaux que vous détesterez le plus, avec ses ennemis robustes et son parcours du combattant

Ainsi, si certains niveaux seront du vrai petit-lait, d’autres seront juste affreux tant il va falloir jouer de la caméra (qui n’accepte pas toujours de pivoter ni de se fixer derrière Fortesque). Certains décors cheminant entre les gouffres ou les rivières comportent des bords arrondis qui ne manqueront pas de faire glisser votre héros squelettique. Surtout que Daniel Fortesque est un peu lourd avec son armure, et que forcément ça doit pas toujours être facile de courir, sauter, pivoter… Alors, ben, souvent Daniel, il met un peu de temps à réagir ou à effectuer ce que vous demandez. Et forcément, ça fait plouf.

 

Le problème ? C’est qu’à chacune de vos chutes, Daniel usera une de vos fioles pour restituer son énergie. Et souvent, les fioles ça part très vite, et ça se rempli beaucoup plus lentement, puisque il est rare de voir plus de deux fontaines de santé dans un niveau, et chacune ne vous couvre que l’équivalent de deux fioles (soit 600 points de santé), et les petites fioles trouvées sur le chemin ne contiennent que 75% d’une grande fiole (soit environ 250 points de santé).  Alors non, ce n’est pas une honte de retourner au niveau du Cimetière avant d’entamer quelque chose de plus dur pour y faire du « Go go up! » (remplir votre santé). En tous cas, moi je n’ai pas honte, surtout pour entamer serein de Vaisseau Fantôme, véritable purge remplie d’ennemis forts et résistants, de phases dantesques de plate-forme, et d’un boss de fin plutôt pas piqué des vers.

 

Gallowmere, le seul pays visité en six heures

Alors non, MediEvil n’est pas un jeu difficile, hormis les quelques passages plate-forme énervants. Les niveaux sont plutôt courts, rallongés faiblement par la recherche du Calice des âmes (pour une fin légèrement différente), les ennemis pas si forts si on a l’équipement et la méthode adéquate, et les boss ne sont pas à la hauteur, même Zarok, bien que ce dernier niveau soit découpé en 3 affrontements.

 

Au final, MediEvil devrait vous tiendra en haleine environ 6 heures de jeu au travers de 20 niveaux, dont certain n’en sont pas vraiment (la crypte de Fortesque ou le Hall, composé seulement de 3 salles, assurant ainsi que vous trouviez au moins un calice…), et d’autres devront être joués deux fois. Mais ce sont six heures prenantes et presques magiques, qui ont fait de Sir Daniel Fortesque un des ambassadeurs de la Playstation, bientôt de retour avec MediEvil 2.

 

A noter que le jeu a été retravaillé pour une version PSP, pompeusement nommée MediEvil Resurrection, mais qui n’apporte rien de neuf, à part de meilleurs graphismes, deux niveaux en plus et une atmosphère trop centrée sur l’humour, faisant ainsi s’écrouler l’aspect Burtonesque sur jeu sur Playstation.

 

Informations techniques

Editeur : Sony
Développeur : SCE Studio Cambridge
Date de sortie : Octobre 1998
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action / Aventure
Durée de vie : Environ 6h, en ayant récupéré tous les Calices
Cote au 10/10/2011 : 7€ en complet selon état de la jaquette

4 commentaires

pape 18 avril 2013 - 20h12

Ce jeu m’avait vraiment marquer à l’époque, il ma fait peur surtout.
Sa fait plaisir de revoir la tête du héros. On peut pas l’oublier.

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Mathieu 19 avril 2013 - 11h28

Sir Daniel Fortesque, une légende du jeu vidéo Sony ! 😉

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lafreuviette 5 janvier 2014 - 21h41

Ohhhh ! ce jeu a l’air excellent. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y jouer, je n’ai plus la PS a t-il été réédité sur une autre console ?

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Mathieu 13 janvier 2014 - 22h46

Uniquement en téléchargement sur le Playstation Store 🙂

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