Lucky Luke

2,4K

Lucky Luke – Super Nintendo

Une fois n’est pas coutume, la société d’édition française Infogrames s’attaque à un monument de la bande dessinée. Après Tintin, les Schtroumpfs ou Spirou, la marque au tatou multicolore s’attaque en 1997 au tireur le plus rapide de l’Ouest : Lucky Luke. Un jeu qui s’annonce à nouveau coloré, fidèle à l’univers de la BD… mais encore une fois assez difficile.

Stetsons, Santiags et Winchester sur console 8 bits

Lucky Luke, le cow-boy qui tire plus vite que son ombre, imaginé par le dessinateur belge Morris, débarque au galop en 1997 sur Super Nintendo. C’est Infogrames, éditeur et distributeur français de jeux vidéo, célèbre mais aujourd’hui tombé dans l’ombre, qui se charge de l’adaptation. Et la firme n’en est pas à son premier contact avec l’univers de la bande dessinée : on avait déjà vu, en 1994, 1995 et 1996, la société se lancer dans l’adaptation de célèbres BD francophones, telles que Tintin (avec Tintin au Tibet et Tintin et le temple du Soleil), Spirou ou les Schtroumpfs.

Nouvel essai donc, avec le plus célèbres des cow-boys hors-écran. L’univers de Lucky Luke est bien assez vaste pour proposer des niveaux, décors et personnages variés. Et c’est le cas ! Ville, saloon, train, mine ou encore camp indien, les niveaux traversés offrent toujours quelque chose de nouveau, et les quêtes allant avec. C’est qu’ils ont bien fait leur boulot chez Infogrames!

Des séquences spéciales viennent régulièrement ponctuer le gameplay, et varier le jeu agréablement. Souvent monté sur votre fidèle Jolly Jumper, vous devrez poursuivre des bandits dans un canyon en évitant les rochers qui cherchent à vous utiliser comme coussin, ou galoper à côté d’un train détourné par les Daltons et plus fourré de bandits qu’un Pitch l’est de confiture.

Le scénario est lui par contre relativement simple. Notre cow-boy, brin d’herbe à la bouche pour remplacer la vilaine clope censurée par les mœurs hypocrites de l’État, va se lancer une nouvelle fois à la poursuite de l’une des fraternités les plus célèbres de l’histoire : les Daltons au grand complet, Joe, Jack, William et Averell, respectivement du plus proche du sol au plus grand et abruti. Bah, après tout, on aurait été déçus de leur absence, non ?

Un six-coup contre le reste du monde

Évidemment, les quatre frères à la taille plus dégressive qu’une courbe des fonds de la sécurité sociale ne seront pas les seuls à entraver la route du courageux « lonesome cow-boy ». Des bandits, des indiens et quelques taulards en cavale en constitueront la base, mais on se rend finalement vite compte que toute la pègre du Texas en veut au fier cavalier.

Lui n’a par contre comme alliés que des PNJ bien bavards, des pleurnichards qui viendront vous quémander des services, et heureusement trois amis de choc : Jolly Jumper, votre flingue bien rempli et un sens particulièrement aiguisé à vous en servir.

Votre rôle en tant que détendeur du monopole de la manette sera d’aider Lucky Luke a courir, sauter, poser des bâtons de dynamite et coller une balle entre les deux yeux de toutes ces racailles avant qu’un sosie de Joe Dalton ne veuille vous remplacer avec un kärscher. Mais attention, ne trahissez pas la réputation de tireur le plus rapide de l’Ouest de votre personnage jouable : les ennemis n’attendent pas que vous réagissiez pour apparaître subitement et vous lancer poignards, flèches et cartouches de calibre 16 dans le ventre. Alors soyez aux aguets !

Heureusement, Lucky Luke réagit au quart de tour lorsque vous lui demandez, par une simple pression du bouton X, d’utiliser sa gâchette, et décoche un coup de feu même derrière votre dos en réalisant une souplesse digne d’un Zangieff en pleine forme. Attention néanmoins, les balles ne seront pas illimitées ! Un nombre situé en haut de l’écran vous indique le nombre de chargeurs en votre possession, à multiplier par 6 pour connaître de nombre de balles restant. Pas de panique : les ennemis abattus sont généralement généreux et délivrent un chargeur complet. Une balle contre six autres, c’est un bénéfice qu’on ne croise pas tous les jours, non ?

Plus facile d’être un cow-boy dans l’Ouest qu’un rouquin belge au Tibet

Chez Retro-Games.fr, on aime bien être consciencieux, gentils et compatissants. Alors on préfère vous prévenir de suite : Lucky Luke est un jeu développé par Infogrames. Certains comprendront, d’autres devront apprendre le mélodrame que tant de joueurs de la génération 80’s ont subit en perdant une partie de leur jeunesse à réessayer des milliers de fois le même tableau dans un des jeux développés par le cruel studio français.

Nuançons tout de même : oui, Lucky Luke est un jeu relativement difficile, mais si peu comparé à certains de ses prédécesseurs, tels que les Schtroumpfs ou Tintin. Ainsi, il devrait tout de même vous rester des cheveux non arrachés en arrivant à la fin du jeu, sauf si vous avez tenté l’aventure Lucky Luke après un des jeux cités ci-dessus, ce qui entraînerait chez vous une calvitie déjà bien affirmée.

Le problème vient peut-être de la dimension aléatoire de certains niveaux, sans aller jusqu’à « die and retry » à la Heart of Darkness. Si les Schtroumpfs était un jeu purement axé sur la plate-forme, Lucky Luke voit un côté action s’immiscer dans son gameplay, ainsi qu’un minimum de réflexion. Ce sont donc les phases de plates-formes qui seront les plus frustrantes, puisque notre cow-boy n’a rien d’un gymnaste, et qu’une chute entraînera bien souvent la perte d’une précieuse vie.

Là où le jeu se veut plus conciliant avec les nerfs du joueur, c’est qu’à défaut de « Retry » lorsque votre compteur de vies attendra zéro, le jeu est relativement généreux en vies. Mieux, les vies récupérées dans un niveau reviennent à chaque fois, même après une mort. Sinon, pas d’objets à collectionner pour obtenir une vie, mais des items bien utiles : des chargeurs, des items de santé (les étoiles de sherif) et les très convoités 1UP, symbolisés par la tête de notre héros au Stetson.

En sus, vous pourrez accéder à des séquences bonus après chaque niveau, à condition que vous ayez trouvé le « B » d’or, à chaque fois plus ou moins caché.

Difficile d’expliquer ce qu’il faut vraiment faire, et ce que vos actions entraîneront sur votre gain en vies et items. Un séquence vous demandera d’exploser des bouteilles dans un bar, en vue « FPS », un autre vous entraînera dans une douloureuse séance de bras de fer avec votre fidèle cheval Jolly Jumper, dont le seul moyen de sortir vaincueur est de matraquer vos boutons A et B jusqu’à que votre jauge soit pleine, entraînant ainsi une douleur dans votre bras presque supérieure que si vous participiez réellement à un bras de fer. En fait, Nintendo n’a rien inventé avec la Wii.

Ces Bonus vous permettront de récupérer quelques vies, histoire de tenir jusqu’au prochain Mot de Passe, qui tombe tous les 3 niveaux en mode Facile, et tous les 5 niveaux en mode Difficile. Et le mode Normal me direz-vous? Inexistant. Vous apprendrez bien vite que chez Infogrames, c’est soit facile, soit très difficile, mais pas de place pour les mi-figue mi-raisin. Ne crisez pas, Lucky Luke est une fantastique occasion de vous pavaner devant vos amis en affirmant que vous avez terminé un jeu Infogrames, et sans Cheat. Et ça, pour le moral, ça vaut de l’or.

Les meilleurs prix pour Lucky Luke sur SNES

[ebayfeedsforwordpress feed= »http://rest.ebay.com/epn/v1/find/item.rss?keyword=lucky+luke+super+nintendo+-%28game+boy%2Cgameboy%2C3ds%29&categoryId1=139973&sortOrder=PricePlusShippingLowest&programid=10&campaignid=5337928182&toolid=10039&listingType1=All&lgeo=1&feedType=rss » items= »3″]

Informations techniques

Développeur et Éditeur  : Infogrames
Date de sortie : 1997
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action / Plate forme
Durée de vie : Environ 5-6h
Cote au 11/02/2012 :
7€ en loose, 12-15€ en complet (selon état)