Le Roi Lion

par Mathieu

 

La boite du jeu vidéo Le Roi Lion sur SNESLe Roi Lion – SNES / Mega Drive

Il aura fallu moins d’un an entre la sortie du film Le Roi Lion en Europe et la sortie de l’adaptation en jeu vidéo. Et battant le fer encore chaud, Disney devait profiter de cette engouement pour les gros chats en éditant le jeu développé par le discret Westwood Studios. C’est sur la plate-forme Super Nes que je propose le test du jeu, retraçant la destinée de Simba, du petit minou au grand fauve, mais le jeu sera adapté sur plusieurs consoles 8 et 16bits.

 

Il voulait déjà être roi

Le jeu s’inspire évidemment du film dans sa ligne directrice. Piqûre de rappel donc, pour ceux qui ne s’en souviennent plus : au cœur de la savane, Mufasa est le roi des animaux. C’est un grand jour car il présente son fils Simba, le prince et futur roi, au peuple de la Terre des Lions. Le seul absent de la cérémonie est l’aigri Scar, frère du roi et aspirant au trône.

 

Rafiki le singe présente Simba bébé, dans le Roi Lion

Simba alors encore toute petite peluche, avant de devenir grand lion

Mais après avoir ignoblement comploté, Scar arrive à ses fins : il élimine Mufasa, et le petit Simba parvient de justesse à s’enfuir, et trouve refuge au delà du désert, auprès de Timon le suricate et Pumbaa le phacochère. Il grandit auprès d’eux, mais se doute qu’un jour, il va devoir retourner sur la Terre des Lions pour reprendre la place de monarque qui lui est due.

 

Le jeu s’articule donc dans cet ordre là : après quelques niveaux en état de petit chat presque inoffensif, le gameplay très axé plate-forme deviendra plus orienté action, avec un Simba adulte sachant utiliser ses griffes.

 

Une dualité intéressante, qui offre déjà un bon point au soft, qui jouit en plus, comme globalement tous les jeux Disney, de graphismes colorés et bien établis, qui permettent de plus amplement plonger dans la trame du film/jeu.

 

Un petit prince lionceau presque plus habile qu’un roi lion

La majeure partie du jeu se concentrée sur Simba alors lionceau; 6 niveaux sur 10 lui seront consacrés. Le petit chat est évidemment moins fort que son équivalent adulte, mais les niveaux sont plus adaptés à ses aptitudes !

 

Simba rugit contre un Porc-épic dans le premier niveau du roi lion

Certains ennemis ne peuvent physiquement pas être attaqués par le haut…

Simba enfant peut donc effectuer les actions suivantes : sauter, courir et pousser un « miaulement »; il faudra alors remarquer le petite jauge en haut à droite de l’écran, qui descend à chaque rugissement et se remplit automatiquement. L’action n’a pas vraiment d’utilité, hormis stopper quelques instants certains ennemis, ce qui n’a pas réellement d’intérêt, ou retourner un ennemi pour l’attaquer… autrement dit, uniquement applicable avec le porc-épic. La majeure partie des adversaires du petit lionceau s’élimineront d’une seule manière : en sautant dessus. A noter que dans la version Mega Drive, Simba peut également donner des petits coups de patte, mais qui reste moins efficace que le saut.

 

Néanmoins, les ennemis sont plus là pour rythmer la progression que pour réellement constituer un obstacle à l’évolution de Simba dans le niveau. De par ses capacités réduites, les niveaux relèvent plus du défi plate-forme : sauter de pierre en pierre, de girafe en girafe, de liane en liane… voilà ce qui attend Simba.

 

Évoluant à travers 6 niveaux, dont deux (le 1er et le 5e) se ressemblent fortement et le 4e est un stage spécial, les niveaux, au design superbe (surtout, à nouveau, sur Super Nes…) reprennent les décors du film : le rocher des lions, le cimetière des éléphants, le (superbe d’ailleurs !) rêve de Simba… Le 4e niveau utilisera des sprites de qualité pour proposer un gameplay original, semblable au niveau de l’élan dans Mickey Mania : poursuivi par les gnous dans le canyon, Simba devra éviter les vagues de ruminant tout en sautant au dessus des rochers qui lui barreront la route.

 

Le niveau bonus avec Timon et Pumbaa du jeu Roi Lion sur Snes

Le niveau bonus est bien réalisé, et permettra de récupérer une ou deux vies

Les amusants Timon et Pumbaa seront également de la partie, avec des bonus stages entre les niveaux, qui se découperont en deux types : soit vous incarnez Pumbaa et devez rattraper un maximum d’insectes lancés par Timon, soit vous incarnez le suricate au caractère de cochon, et devrez sauter de branche en branche afin de rattraper tous les « bons » insectes du niveau, sans toucher les « mauvais ». Très fun, mais ces bonus sont vraiment trop courts, et ne vous apporteront que peu pour l’aventure principale.

 

Les insectes justement, seront les principaux items que vous pourrez ramasser. Si la plupart ont pour but d’augmenter votre santé, certains agiront dans l’effet inverse, alors attention aux grosses bestioles qui ne semble pas appétissantes… ! Il est vrai que certains insectes n’ont que peu d’utilité (régénérer la jauge de rugissement…), et on ne sait pas toujours à quoi ils servent… Alors il faut tenter au petit bonheur la chance !

 

Sinon, quelques vies, ou des Retry représentés par un soleil, se présenteront parfois sur votre chemin (encore faut-il arriver à les atteindre), et un symbole « Simba » dessiné par le singe Rafiki fera office de checkpoint de moitié de niveau.

 

C’est plus facile quand on est petit…

Le niveau spécial des gnous et du canyon dans le jeu Roi Lion sur snes

Un monde spécial original, qui casse la lassitude des niveaux de plate-forme

Soyons honnêtes : ces premiers 60% du jeu en constitueront la meilleure partie. Pas trop difficiles, ces niveaux proposeront des séquences de plate-forme agréables, bien réalisées et variées, soutenues à nouveau par un level design parfait et une bande son inspirée des mélodies originales de Hans Zimmer pour le film. Le niveau « Hakuna Matata » dans la jungle tropicale est un vrai régal, avec de nombreuses phases de gameplay varié, et que dire sur le niveau du rêve de Simba, coloré et magnifiquement imaginé.

 

Ce dernier par contre restera également la « plaie » de la partie « Simba petit ». En effet, Simba, en fier animal, ne répond pas toujours exactement  comme on le voudrait, et il lui arrive d’être têtu. Le niveau du rêve étant l’incarnation du niveau de type plate-forme, l’erreur y est rarement admise, tant la chute pourra vous être fatale. Se balancer d’animal en animal, galoper à dos d’autruche ou passer de tête en tête de girafes est un exercice envisageable pour celui maîtrisant ce type de gameplay, mais aussi qui saura faire répondre le félin au doigt et à la manette…

 

Le niveau coloré du rêve de Simba dans le jeu Roi Lion sur Snes

Se balancer sur les queues des rhinos est l’action la plus aléatoire du jeu…

Problèmes parfois récurrents dans le retro-gaming, le petit temps de latence entre l’appui sur un bouton et l’action effective, ou encore les graphismes des éléments d’une plate-forme qui posent problème pour la précision sont présents dans le Roi Lion sur Snes.

 

Par exemple Simba a besoin d’élan pour effectuer un saut; il vous arrivera forcément une fois de manquer de place, ou que votre ami à fourrure ne fasse qu’un petit saut au lieu du bond escompté. Le pire vient sûrement des phases de balançoire entre les queues des rhinos dans le monde du rêve : il est difficile de définir à quelle partie de la queue Simba s’accroche, et il vous arrivera plusieurs fois, de passer à travers, et de perdre ainsi une précieuse vie…

 

Tu veux pas rajeunir, Simba ?

Mais vous n’avez alors encore rien vu. Si les six niveaux mettant en scène le petit Simba sont parfois difficiles, il restent totalement abordables, et fournissent plus de plaisir que d’énervement. Ce qui n’est plus le cas dès que vous passez à la phase « Simba adulte ».

 

Le niveau du volcan / caverne en feu dans le jeu Roi Lion sur Snes

Les petites chauves-souris du niveau de la caverne seront une réelle plaie à éliminer…

Le style du jeu change radicalement en offrant un gameplay à 75% composé d’action, et seulement 25% de plate-forme. A travers 4 niveaux, dont un n’ayant strictement rien à voir avec le film (Simba dans une caverne en feu… c’est pas plutôt Aladdin ça ?), vous devrez manier un Simba qui, il est vrai, est devenu tour de même nettement plus costaud. En apparence du moins…

 

Maintenant, Simba court vite, donne de puissants coups de pattes, et son rugissement suffit à éliminer les plus petits ennemis. Mais ce ne sont pas vraiment eux qui vous embêteront. Quoi que…

 

Bien que non dénués de séquences de plate-forme, ces quatre niveaux vous demanderont plutôt d’éliminer tous les ennemis sur votre passage, plutôt que de trouver de la sortie en se balançant de rocher en rocher. D’ailleurs, Simba est devenu un peu pataud, et même un peu grassouillet, avec le temps : il ne grimpe plus aux rochers aussi rapidement que lors de son enfance, et il semble plus lourd lors des sauts. En fait, Simba est globalement plus lent : le rugissement met une bonne seconde à se lancer, ce qui se traduira par la réception d’une bonne baffe de la part de l’ennemi, ou des enchaînement de coups.

Simba adulte se bat avec une hyène dans le jeu Roi Lion sur Snes

Le niveau du labyrinthe de cavernes est insupportable tant les hyènes y sont nombreuses

Mais le pire, ce sont les combats avec les autres félins. Hormis les petits singes et les chauves-souris, vos ennemis sont divisés en deux types : les léopards et les hyènes. Pour les éliminer, deux méthodes : la foire au bourre-pif ou le ippon/planchette japonaise, que vous ne pourrez effectuer que lorsque votre adversaire se fatigue.

 

Mais alors, quelles infections, ces phases d’action ! Simba galère encore plus à éliminer une hyène une fois adulte que petit… Les coups de patte semblent être inefficaces tant il faut en distribuer, la latence agit particulièrement ici, et le rugissement, qui permet de fatiguer un ennemi pour l’éliminer en un coup, doit être lancé au bon moment…mais met du temps à se charger et se lancer. En bref, Simba se sait pas se battre, mais ses ennemis oui, et vous aurez du mal à vous en sortir, surtout avec plusieurs ennemis autour.

 

Si le premier des quatre niveaux « Simba adulte » est abordable, le second (le volcan) est particulièrement énervant avec ses multiples détails qui vous feront perdre de l’énergie, et le troisième est quasiment impossible sans cheat… Westwood a donc placé deux types de cheat dans le jeu, le premier vous permettant de choisir le niveau, le second de vous rendre invincible. Parce qu’avec une barre de vie qui fond comme neige au soleil, les insectes de santé qui sont rares, les vies encore plus, et les Retry aléatoires, bonne chance pour survivre dans cet enfer.
Ah et bien sûr, le jeu ne dispose ni de password, ni de sauvegarde : tout est à faire d’une traite, et cela sans échec ! En fait, même avec l’invincibilité, ces niveaux sont tout aussi énervants, ennuyants et sans fun.

 

Enfin, le dernier niveau vous emmènera à affronter Scar, et semble déjà plus « humainement possible » que le précédent. D’ici là, bonne chance pour l’atteindre si vous décidez de finir le jeu sans user de la triche ! Dites-vous que finir le jeu rapidement a un avantage : vous pourrez retourner jouer avec Simba petit dans la meilleure partie du jeu…

 

Informations techniques

Développeur : Westwood Studios
Éditeur: Virgin / Disney Interactive
Date de sortie : Automne 1994
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Plate-forme / action
Durée de vie : Environ 6h
Cote de prix au 27/11/2011 :
SNes : 8€ en loose, 13€ en complet
Mega Drive : 6€ en loose, 10€ en complet
Master System et Nes : 4€ en loose, 6€ en complet

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4 commentaires

jonathan@Mega Jeux 19 février 2013 - 17h08

Le Roi Lion sur SNES était vraiment un super jeu à l’époque. Il m’a laissé de bons souvenirs!

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Axel 9 septembre 2013 - 9h58

J’me souviens que je galérais pas mal quand même ! Si mes souvenirs sont bons, fallait s’accrocher pour certain niveau.

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Franck 2 février 2014 - 13h12

Vachement sympa d’avoir mis la côte des prix d’occasion.
Sinon pour en revenir au jeu, il était magnifique pour l’époque et coller super bien au dessin animé. Chapeau 🙂

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djeo 29 octobre 2015 - 15h18

Dans mon souvenir ce jeu était pas si facile que ca sur MegaDrive.
L’article est bien écrit, je viens de découvrir ce site et ça me donne l’envie de me refaire ce jeu !

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