John McClane (Bruce Willis) avec un pistolet

Die Hard Trilogy

par Mathieu

Die Hard Trilogy – Playstation / PS1

Parmi les plus grands films d’action que nos cerveaux de kinéphiles ont pu ingurgiter au cours des dernières décennies, la trilogie (maintenant tétralogie) Die Hard  reste une vraie référence. Succès indiscutable au cinéma, Die Hard s’est évidemment vu adapté sur console avec le jeu Die Hard Trilogy, sorti en 1996, compilant trois mini-jeux basés sur les trois épisodes de la série.

 

Yippie Kay Yay, bande de geeks !

Bruce Willis dans le rôle de John McClane dans Die Hard

Potache, désinvolte mais génial : ainsi est John McClane

Avec ses trois épisodes au budget toujours croissant sortis entre 1988 et 1995, la trilogie Die Hard a signé de son emprunte l’horizon dense du film d’action.

 

Porté par le grand, que dis-je, l’énorme Bruce Willis, qui joue ici un des rôles les plus célèbres de sa carrière, celui de John McClane, Die Hard a marqué tous les fans de films d’action. Le succès a été tel que Bruce Willis a rempilé pour un 4e épisode en 2007, et un 5e, nommé « A good day to Die Hard », est annoncé pour 2013.

 

Autre effet du succès, la sortie de produits dérivés (histoire de couvrir un peu plus les dizaines de millions de dollars de budget…). Avec évidemment, ce qui nous intéresse ici, un jeu vidéo, sorti sur PS1, Sega Saturn et PC.

 

Malheureusement, la maladie des films adaptés en jeux vidéo, c’est qu’on surfe sur le succès du film, et on se permet d’offrir des bouses intersidérales sur galettes à des hordes de jeunes gamers qui n’avaient alors pas la chance de jouir d’internet pour les avertir de l’erreur vidéo-ludique qu’ils allaient acheter.

 

Pourtant, Die Hard Trilogy évite habilement cette règle en offrant un jeu de qualité, joliment travaillé, qui est aujourd’hui un jeu retro gaming apprécié des générations 70-80. De justesse, lorsqu’on apprend que c’est Probe qui fut aux commandes (devenu plus tard Acclaim), un développeur habitué aux adaptations de films, certaines réussies (Alien Trilogy), d’autre complètement ratées (Batman & Robin).

 

L'écran de sélection du jeu video Die Hard Trilogy sur PS1

L’écran de titre permet de sélectionner l’épisode à jouer

On retrouve donc un jeu totalement adapté des trois premiers films Die Hard, qui reste fidèle au scénarii tout en proposant un gameplay varié. Ainsi, on dirigera John McClane dans les étages de la tour de Piège de Cristal (Die Hard) flingue à la main dans un pur style action, puis on enchaînera sur un rail shooter à la Time Crisis ou Virtua Cop dans 58 minutes pour vivre (Die Harder) pour terminer en mode arcade au volant d’un taxi new-yorkais dans Journée en enfer (With a Vengeance).

 

Un choix judicieux qui offre à Die Hard Trilogy une certaine originalité et une indépendance relativement aux films, sans s’en détacher totalement.

 

Piège de Cristal : John McClane et son six coups VS Hans Gruber

Le premier épisode du jeu, inspiré du premier opus de Die Hard : Piège de Cristal, offre le genre de gameplay auquel nous étions en droit de nous attendre. Pur concentré d’action, on dirige John McClane en vue à la 3e personne, qui se lance dans l’ascension de la tour Nakatomi Plaza en vue de descendre toute cette bande de terroristes sous la coupe d’Hans Gruber, en libérant leurs otages.

Premier niveau de Piège de Cristal dans Die Hard Trilogy sur Playstation

Pan ! Tu meurs.

Pour se faire, John est armé d’un simple pistolet, qu’il pourra temporairement échanger contre du meilleur matériel (fusil à pompe, mitrailleuse, lance-flamme, grenades) au gré de ses trouvailles, ou sur les corps inertes de ses ennemis. Les munitions sont néanmoins à utiliser avec parcimonie : parfois, votre petit six-coup sera un peu juste contre des groupes armés jusqu’aux dents.

 

Pour parcourir les multiples étages de la tour, John pourra courir, marcher, sauter ainsi qu’effectuer des esquives latérales. Des gestes bien utiles pour éviter les rafales de balles tirées par les terroristes; surtout que votre santé est très précieuse. Représentée par un insigne de policier dont le contour s’efface à chaque balle reçue, vous ne disposerez que de très peu de vie, laquelle se fait rare dans les différents niveaux.

 

N’hésitez donc pas à enregistrer à chaque niveau, sauf si votre niveau de santé est critique (le reload ne vous donnera pas plus de vie que lors de l’enregistrement). Fouillez bien tout le niveau pour découvrir toutes les caisses et objets à casser pouvant vous offrir santé, bouclier ou armes.

 

Niveau en bureaux dans Die Hard Trilogy sur PS1

Bureaux, cages d’escaliers et toits : les niveau se suivent et se ressemblent

Le déroulement du jeu reste en soi assez simple : vous zigouillez tous les vilains du niveau, vous libérez tous les otages (en un temps limité, évidemment), puis vous passez à l’étage suivant, lequel ressemblera bien trop souvent à un étage déjà visité.

 

Afin de briser un peu la monotonie, vous aurez droit à un niveau bonus de temps en temps entre deux niveaux, où il faudra sauver le maximum d’otages qui zigzaguent entre les balles des terroristes dopés au Red Bull. Tout cela pour gagner quelques points en plus. Bah oui les cocos, c’est un bon vieux jeu retro arcade, n’espérez pas des upgrades à gogo, c’est de John McClane qu’on parle, pas de Batman !

 

Seule déception : pas d’Hans Gruber à la fin du jeu, laquelle survient vraiment brusquement sans aucune précision ni petit film sympa. Vous n’aurez qu’à vous (rerere)passer Piège de Cristal à volonté si vous êtes pris de nostalgie.

 

58 Minutes pour vivre : Bim Bam Boum

Deuxième épisode du jeu, logiquement adapté de 58 Minutes pour vivre (Die Harder), nous offre un rail shooter d’excellente qualité. Reprenant l’essentiel du genre, comme on a pu le trouver sur les mythiques Virtua Cop de Sega ou les Time Crisis, on y passe de niveau en niveau en flinguant tout ce qui bouge… hormis les gentils, bien sûr. « Don’t shoot ! », ça ne dit rien à personne ?

 

Screenshot du jeu de shoot dans Die Hard Trilogy sur PS1

Ennemis, viseur et indicateurs : l’écran classique d’un rail shooter

Ici, pas besoin de longues descriptions : on démarre le jeu à l’extérieur de l’aéroport où se déroule une grande partie de la trame du film, armé d’un flingue, de votre bite et de votre couteau et de votre courage.

 

La suite est logique : des ennemis sortent de partout, près, loin, à droite, à gauche… et il vous suffit de placer votre viseur sur le méchant et de presser la gâchette. Vous pourrez trouver régulièrement des armes et munitions (MP5, Shootgun…), de la santé (plus souvent que dans Piège de Cristal) ainsi que des bonus tels que des grenades ou des missiles (?!). Le reste du temps, vous avancez automatiquement… comme sur un rail, évidemment.

 

Seul petit reproche à faire ici n’est pas dans la qualité du jeu, qui offre tous les bons côtés du genre, mais plutôt dans le style lui-même : gameplay inhérent aux salles d’arcade, le rail shooter fut conçu pour les bornes, bien souvent équipées de joysticks ou équipements prévus pour ce type de jeux. Le déplacement du curseur au pad directionnel, c’est pas vraiment l’idéal dans ce cas précis

 

Une Journée en Enfer : John McClane feat. Joe le Taxi

Dernier jeu disponible sur la galette, Une Journée en Enfer (With a Vengeance) s’inspire cette fois-ci plutôt des courses auto en ville dans un style parfaitement arcade, à la Driver pour ne citer que la référence du genre.

 

Screenshot du jeu de course dans le jeu rétro Die Hard Trilogy

La montre située en bas à gauche deviendra vite source d’angoisses

Ici, point de John McClane ni même de Zeus Carver (Samuel L. Jackson), sinon à l’intérieur du taxi que vous dirigez. Le jeu s’inspire ici libre du film avec les séquences de course contre la montre infligées par Simon Gruber à John McClane dans son jeu du « Jacques a dit » à travers les rues de New-York.

 

Pas de surprises donc : vous devrez conduire votre bolide (un veau en fait…) au sein de la circulation dense de la Grosse Pomme, entre plusieurs bombes à désamorcer. Pour vous aider : une boussole pas très précise et un boost qui vous enverra plus souvent dans les choux que droit devant.

Une Journée en Enfer est certainement le plus difficile, mais aussi le plus ennuyeux des trois jeux. Avec des chronos qui se jouent souvent à la seconde près, une jouabilité infecte et un gameplay rasoir, vous en aurez bien vite fait le tour. Si toutefois vous y arrivez : pour ma part, je suis arrivé au maximum à désamorcer trois bombes. Et le principe bien trop rasoir ne m’a même pas donné envie de cheater pour en voir plus… ce qui est rare !

 

Informations techniques

Développeur : Probe Entertainment
E
diteur : Fox Interactive

Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action / Rail Shooter / Arcade / Course
Durée de vie : Environ 3-4 heures pour Piège de Cristal, un peu moins pour les deux autres
Cote de prix au 20/09/2012 : 3-4€ en complet

2 commentaires

Audiofeeline 30 juin 2013 - 16h43

Ça me rappelle de très bons souvenirs malgré que je l’avais trouvé vraiment dur à l’époque. Dommage que cette licence n’ait jamais été réellement exploitée, tous les ingrédients sont pourtant là pour faire un bon jeu. Le scénario était totalement bizarre et les ennemies complètement décalés par rapport au film. 😛

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Djeo 29 octobre 2015 - 15h36

Mon préféré était Die Harder, je me suis éclaté avec celui-ci.
Les 2 autres pour moi étaient un bonus !!

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