The Chaos Engine

par Mathieu

Jaquette du jeu The Chaos Engine sur Super NintendoThe Chaos Engine – Amiga, Super NES et MegaDrive

Taper ou tirer sur des hordes d’ennemis composées d’abrutis bien laids, on connaît. Même en 1993, le style commençait à tirer sur la longueur. Heureusement, les p’tits gars de Bitmap Brothers ne se sont pas limités à offrir aux joueurs un bande de sauvages ratissant tout sur leur passage. Ou plutôt si, mais légèrement plus évolués.

Foncièrement, l’idée n’a rien de très original : une bande de mercenaires, certains du côté obscur et d’autres plus cleans dans leurs actions (du moins en apparence) vont lutter seuls contre une menace qui risque bien de rendre le monde encore moins amusant que de nos jours.

Au menu : un brigand, un militaire moustachu, un gentleman english-style, un prêtre (devenu scientifique sur les versions SNES et MegaDrive… alerte censure), un mercenaire fou et un Gangsta comme on en fait plus, vont se liguer pour aller botter le cul à un baron fou qui a rien trouvé de mieux que remettre au goût du jour une machine infernale qui transforme petits et grands en vilains-pas-beaux.

Heureusement, le pitch est simple mais le gameplay bien tourné par de petites idées sacrément innovantes pour l’époque.

The Chaos Engine, œuvre d’un sombre abruti

L’histoire se déroule dans une contrée totalement inconnue. Si l’on reconnaît aisément un style très anglais attaché à l’époque victorienne, ainsi qu’une ambiance steampunk, impossible de définir où et quand se déroule la trame.

Le Monstre the Chaos Engine

Tu m’étonnes qu’avec une gueule pareille, tu sois vénère…

Qu’à cela ne tienne, on nous balance à la tronche un pitch bien clair qui ne nous laisse guère le choix. Un abruti de génie, le baron Fortesque (rien à voir avec Daniel Fortesque, héros de MediEvil sur PlayStation), a inventé The Chaos Engine, une machine de mort devenue rapidement incontrôlable et s’amusant à transformer toute personne en vilain démon baveux et meurtrier. Avec un nom comme ça, c’est sûr que ce n’était assurément pas une machine à créer des cupcakes…

Six terribles guerriers vont donc aller se battre pour sauver les miches des dernières personne ayant survécu aux assauts du Chaos Engine. Ou plutôt deux, puisque vous serez obligatoirement 2 en scène, que ce soit avec un pote ou le CPU.

Plomber des fesses de mutants comme business

Alors foncièrement, les 6 mercenaires ne sont pas spécialement là pour l’amour de l’humanité. Les pauvres humains ayant muté seront éliminés à grand coup de poudre plutôt que soignés avec un antidote. Tant mieux d’un côté, sinon ça aurait pu être bien ennuyeux.

Chaque héros est armé d’une arme principale aux munitions illimitées, ainsi que d’une arme secondaire, plus ou moins utile. Quand le militaire enverra des barres de dynamite, le Gentleman… lira la carte de la zone. Bien moins destructeur, mais pas moins utile.

écran des améliorations dans The chaos engine sur snes

La force de The Chaos Engine : son mode d’amélioration du héros

Chacun part également avec des statistiques propres : si le militaire est relativement équilibré, le prêtre dispose d’une intelligence impressionnante mais d’une puissance de feu ridicule, quand le Thug est un véritable butor sadique monté sur des chaînes de tank rouillées. Choisissez votre style, mais sachez que ce n’est pas immuable !

C’est ici que l’on retrouve la force et la nouveauté de The Chaos Engine. Chaque ennemi mort vous abandonnera une ou plusieurs pièces que vous pourrez échanger contre de nouvelles aptitudes : santé, vie supplémentaire, rapidité, intelligence ou même amélioration des armes ! Cette dimension RPG donne un plus évident, qui vous poussera à explorer les 4 x 4 mondes de The Chaos Engine de fond en comble.

Sachez néanmoins que si vous jouez seul avec le CPU, mieux vaut vous embarquer dans l’aventure avec un personnage ordinateur pas trop diminué sur l’intelligence : ce critère définit la capacité du CPU à prendre des décisions, agir vite et bien. Et cela marche plutôt bien, puisque malgré ses 20 ans, l’intelligence artificielle de The Chaos Engine est plutôt performante, avec un coéquipier qui ne sert pas qu’à beurrer vos biscottes ! Quitte à augmenter sa force et ses capacités par la suite, mettez les chances de votre côté en vous rattachant un personnage au cerveau plus développé qu’une plante verte… Surtout que les ennemis, eux, n’attendrons pas que votre cher coéquipier se décide à leur plomber les fesses…

A deux contre tous, dur, dur…

Foncièrement arcade, The Chaos Engine s’organise comme tel : vous partez à l’aventure à travers 4 lieux pour retrouver les traces du Chaos Engine et lui faire sa fête. Forêt, atelier, manoir du baron Fortesque (on aurait plutôt vu ce niveau en fin de jeu…) et égouts définiront votre routes, tous entrecoupés d’actes.

Screenshot dans The chaos engine sur amiga

On est pas trop de deux pour plomber du mutant !

C’est donc environ 16 actes qui vous feront suer à grosses gouttes. Parce que oui, The Chaos Engine est dur, comme tout bon jeu d’arcade.

En vue 2D 3/4, le mouvement est plus libre, mais les possibilités de voir débarquer un ennemi multipliées. Si le gameplay est relativement bon avec des mouvements assez rapides et un bon temps de réponse, il faut avouer que viser n’est pas une mince affaire. Première tare : votre personnage ne peut tirer qu’à l’arrêt, véritable problème quand il s’agit de fluidité. Second problème : sur PC comme sur console, difficile de viser en diagonale, ce qui réduit fortement l’angle de tir.

Ajouter à cela que certains ennemis futés lanceront leurs projectiles hors-champ, ce qui vous vaudra souvent de vous coller une balle de manière inattendue… Et chaque impact vous rapproche plus du Game Over.

Arme secondaire dans The Chaos engine sur steam

Dans ce genre de situations, vous savez que c’est plutôt mal barré…

Parce que globalement, vos tireurs d’élite là, ce sont un peu des chochottes : avant de pouvoir en améliorer la santé, deux impact leur suffiront à perdre une vie (et vous ramener au début du niveau, soit dit en passant…). Et des vies, vous en avez… 2. Pas de continue non plus. Et les vies supplémentaires coûtent un bras, ce qui vous limitera la possibilité d’augmenter vos stats et lutter efficacement contre les armées du Chaos Engine, de plus en plus coriaces.

Un fois que c’est perdu, il faut tout recommencer ! Si vous jouez à la version rééditée sur Steam, vous aurez l’occasion de reprendre au dernier acte, mais avec vos stats… et donc le peu de vies qui vous restaient avant de passer l’arme à gauche.

Ce détail, pas des moindres, casse un peu le plaisir de jouer à un jeu pourtant bien imaginé. Les décors sont dynamiques et intéressants avec cette dimension steampunk peu exploitée dans le jeu vidéo, tandis que l’apport de substance RPG donne du pep’s et pousse à bien écumer tous les recoins de chaque niveau pour ne rien rater, et non pas seulement bourriner à tout-va en ne visant que la porte de sortie du niveau.

Bourré de bonnes idées, avec un Level Design intéressant et un gameplay sur le fond très innovant, The Chaos Engine souffre de quelques défauts inhérents à la période début 90’s, qui risquent de rebuter les joueurs actuels, hors hardcore retro-gamers. Avec un peu d’entraînement, le jeu devient tout à fait envisageable, mais encore faut-il s’accrocher jusque là. En attendant, la réédition sur Steam au prix de 8€ donne l’occasion de se lancer sans trop de risques.

Test effectué sur la réédition Steam. Merci à Cosmocover et Mastertronic pour cette version presse.

Les meilleurs prix pour The Chaos Engine sur SNES

En version dématérialisée sur Steam via G2A : [button link= »https://www.g2a.com/r/chaos-engine » type= »big » newwindow= »yes »] The Chaos Engine à – de 3€[/button] [ebayfeedsforwordpress feed= »http://rest.ebay.com/epn/v1/find/item.rss?keyword=the+chaos+engine+snes&categoryId1=139973&sortOrder=PricePlusShippingLowest&programid=10&campaignid=5337928182&toolid=10039&listingType1=All&lgeo=1&feedType=rss » items= »3″]

 

Informations techniques

Développeur : Bitmap Brothers
Éditeur : Mastertronic
Date de sortie :
1993
Nombre de joueurs : 1-2 joueur(s)
 Style de jeu : Run & Gun / Shoot’em Up
Durée de vie : environ 5 à 7h selon l’exploration
Cote au 11/11/2013 : 20€ complet sur SNES,  15€ complet sur MegaDrive

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4 commentaires

Trouver maison retraite 2 décembre 2013 - 15h43

Cela me rappelle mes tendres jeunesse, j’en ai profité et j’ai pris plaisir à jouer sans cesse à la console

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Prevealys 7 janvier 2014 - 18h03

Hééé mais ça m’intéresse moi ça !!! Je peux avoir d’autres infos s’il-vous-plait ? Merci beaucoup

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Mathieu 13 janvier 2014 - 22h45

Quoi comme ? 🙂

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Chloé 14 janvier 2014 - 15h16

C’est un magnifique découverte que je viens de faire avec ce jeu. Comme quoi geeker sur ses heures de travail n’est pas une perte de temps. Par contre cette découverte m’en fait perdre hihi.

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