Un Artwork des personnages du jeu Castelvania Symphony of the Night

Castlevania : Symphony of the Night

par Mathieu

 

La jaquette du jeu Castelvani Symphony of the Night sur PlaystationCastlevania : Symphony of the Night – Playstation / Saturn

Comptant parmi une des plus célèbres sagas du jeu vidéo, Castlevania voit arriver en 1997 un véritable OVNI. Symphony of the Night est le premier opus sur console 32 bits, mais pas seulement ! Il révolutionne la célèbre licence par nombre de choix, qui se trouveront être probablement les meilleurs possible.

Révolution, monsieur le Comte !

Treizième épisode de la saga des Castlevania (consoles portable comprises), Symphony of the Night débarque en 1997 sur Playstation, puis en 1998 sur Sega Saturn. Coutumière des graphismes en 2D, la série Castlevania conserve ce choix pour son premier épisode sur console 32 bits, malgré l’arrivée de la 3D, comme le fit Rayman sur PS1 et PC.

 

Pourtant, Konami décide tout de même de frapper un grand coup. Graphismes, scénario et surtout style de jeu, tout y passe… Le résultat ? Un opus que nombre de passionnés n’hésitent pas à désigner comme le meilleur de tous les temps ! Et la rédaction de Retro-Games.fr n’est pas loin de cet avis…

 

Famille Tepes 1 – 0 Maison Belmont

La première révolution de Symphony of the Night intervient au niveau du scénario.

 

Alucard, le héros du jeu Castlevania Symphony of the Night sur PSX

Le fier et gracieux Alucard

Si celui-ci reste le même dans le fond, autrement dit infiltrer Castlevania, le château « mutant » du comte Dracula, pour zigouiller ce dernier (avant qu’il ne revienne, comme la mauvaise herbe), la tâche incombe cette fois-ci à un personnage bien particulier.

 

Si le statut de héros dans Castlevania incombait généralement à un des 14 membres de la Maison Belmont, Symphony of the Night amène un membre de la famille adverse sur le devant de la scène : Adrian Farenheights Tepes, dit Alucard, fils de Vlad Tepes, mieux connu sous le nom de Dracula.

 

S’il avait déjà été vu dans d’autres épisodes de Castlevania, tels que Legends ou Dracula’s Curse, Alucard était encore bien loin de devenir un héros. C’est pourtant le choix de Konami dans ce 13e épisode (un signe?), et c’est un fier semi-vampire, maniant l’épée et non le fouet, qui infiltre Castlevania pour pourfendre celui à qui il doit sa naissance.

 

La famille Belmont n’est pas pour autant écartée de Symphony of the Night. On y redécouvrira Maria Renard, belle-sœur et alliée de choix de Richter Belmont, venue à la recherche de son beau-frère disparu. Ce dernier apparaîtra également à nouveau, faisant d’ailleurs de lui le seul Belmont à apparaître dans trois opus différents… Un choix logique quand on sait que la trame suit celle de Rondo of Blood, sorti sur PC Engine, considéré par les aficionados de la série comme un des meilleurs épisodes. On débutera d’ailleurs Symphony of the Night par… la fin de Rondo of Blood. Original.

 

Castlevania, ou galerie de monstres en open-space

Autre innovation, et non des moindres, apportée par Symphony of the Night : la progression dans le jeu se fait au sein d’un Castlevania ouvert et entièrement visitable. Basée habituellement sur une progression par niveaux, Castlevania se cuisine ici à la sauce Metroid avec un jeu ouvert, plus axé sur la recherche et l’exploration, loin des niveaux rectilignes qu’on a pu connaître jusqu’à Rondo of Blood, 12e épisode de la série et préquelle de Symphony of the Night.

 

Plan du château dans le jeu Castlevania Symphony of the Night

Le plan vous sera indispensable pour vous y retrouver, indiquant notamment les salles de sauvegarde

Le jeu n’en devient que plus intéressant. Brisant avec la linéarité trop présente des précédents épisodes (même si le système de passages secrets permettait de diversifier la progression), l’exploration instaure un climat de défi et varie la progression. Évidemment, des obstacles viendront entraver le chemin d’Alucard, et « encadreront » son évolution au sein de Castlevania. Mais il y a une manière bien simple de savoir si l’on est dans la bonne direction : si vous perdez la moitié de vos points de vie après avoir affronté seulement quelques ennemis mineurs, dites-vous que vous avez dû arriver dans une zone à n’explorer que plus tard !

 

Du coup, toute l’organisation de la progression est chamboulée : les ennemis, les boss, le rythme de sauvegarde… Si le château est toujours divisé en zones (séparées par des portes rouges), on y accède librement, offrant ainsi une meilleure cohésion de l’évolution qu’une division en niveaux où on passait des caves de Castlevania à son donjon sans vraie raison apparente…

 

Le château est évidemment infesté de monstres en tous genres (on retrouvera des classiques de la série tels que les armures fantômes, les goules ou même les hommes-boue), les boss surgissent sans qu’on s’y attende, et la sauvegarde se fait dans de petites salles (rouges sur le plan), vous offrant également de restaurer votre santé. On regrettera juste le système de respawn (résurrection) des ennemis, qui s’effectue à chaque changement de salle, obligeant ainsi à ré-affronter toute la faune de Calstelvania en cas d’erreur de parcours. L’intérêt, c’est que ça fait du XP…

 

Quand Alucard fricote avec Samus Aran et Cloud Striffe

Parce que oui, du XP, il va falloir en faire. Terminé le bon vieux Belmont armé uniquement de son fouet et de quelques armes de jet. Symphony of the Night accueille une bonne dose de RPG dans son système de jeu, apportant avec son de nouveautés.

 

Le bibliothécaire du jeu Symphony of the Night sur Playstation

Cette fois-ci l’argent que vous ramasserez vous sera utile pour acheter des item auprès du bibliothécaire/marchand

Abandonnant le traditionnel fouet, Alucard, semi-vampire de son état, préfère l’épée. Un bon choix, puisque il aura l’occasion de diversifier son armement tout au long de l’aventure. Arme, bouclier, armure, cape… Quasiment tout l’arsenal du jeune vampire sera modifiable au gré de ses trouvailles. L’utilisation de l’épée ne sera pas stricte, puisque masses d’armes et autres bâtons de shaman seront disponibles. On soulignera également l’ajout d’un bouclier, bien pratique pour les petits projectiles; à cela ajouter la présence toujours appréciée des objets de jet (couteau, hache, eau bénite, bible…), utilisables grâce aux cœurs cachés dans les bougies, lampes à huiles et autres sources de lumière.

 

En bon vampire, Alucard aura également la possibilité d’utiliser ses pouvoirs surhumains à bon escient. Ceux-ci ne seront évidemment disponibles qu’après avoir trouvé certains objets spéciaux, appelés reliques.

 

Si l’on dispose de pouvoirs « classiques », tels que le double saut, Alucard pourra également se transformer en trois entités communément affiliés aux vampires, à savoir le loup, la chauve-souris et la brume (transformations également disponibles dans d’autres jeux de vampires, tels que Blood Omen : Legacy of Kain sur PS1/PC). Ces transformations, améliorables par l’acquisition de nouvelles reliques, permettront à Alucard d’atteindre de nouvelles salles, de traverser plus vite le château ou d’éviter des passages dangereux.

 

Liste des familiers disponibles dans Symphony of the Night

Le menu permettra de voir la liste des familiers invocables, ainsi que leur niveau actuel

On pourra également permettre au héros de se faire soutenir par des « familiers », petits monstres bien utiles, qui vous seconderont dans votre croisade. Si la plupart se limitent à attaquer les ennemis de manière aléatoire, d’autres pourront vous aider à accéder à de nouvelles pièces ou déceler des passages secrets. Comme vous, ils gagnent des XP au fur et à mesure, augmentant ainsi leur force et leur agressivité.

 

Enfin, Alucard sera capable d’utiliser des sorts de magie si vous avez trouvé des parchemins (la plupart s’achètent auprès du vieux bibliothécaire) indiquant l’enchaînement nécessaire pour lancer le sort. C’est peut-être ici le point décevant de ces innovations RPG, puisque les enchaînements sont complexes, longs et finalement peu utiles… De plus qu’il est largement possible de se débarrasser de ses ennemis, même les plus coriaces, à l’aide de son épée, de quelques objets et d’un petit familier en renfort.

 

Un Castlevania long, passionnant mais peut-être trop facile

Parlons peu, parlons bien : assurément, Symphony of the Night est une vraie merveille du jeu vidéo, rétro a fortiori ! Tranchant religieusement avec ses prédécesseurs, peut-être trop plats, on découvre un florilège d’innovations dans ce premier Castlevania sur console 32 bits, faisant ainsi exploser les possibilités du gameplay.

 

Le boss Frankenstein dans Castlevania Symphony of the Night

Certains boss sont massifs et impressionnants, mais pourtant facile à battre. Comme quoi, ce n’est pas la taille qui compte…

Le jeu est ainsi plus long, puisque les phases d’exploration induisent de nombreux aller-retour, des combats et du « go-go up » pour accroître votre niveau. Pour corser le tout, Konami a placé plusieurs fins dans le soft, qui pourront soit terminer l’aventure d’une manière sèche, soit ouvrir un nouveau portail sur d’autres quêtes…

 

On se passionnera pour la recherche d’objets, de nouveaux secrets, de pièces cachées… Sachez-le, le jeu n’est totalement fini que lorsque on vous indique un taux d’achèvement de 200,5% ! Il y a donc matière à faire pour les rageux de l’exploration comme pour les casual gamers qui apprécient un bon soft bien ficelé d’une bonne dizaine d’heures…

 

Néanmoins, on avouera que SOTN n’est pas un jeu difficile, du moins en comparaison de son prédécesseur, le très ardu Rondo of Blood. Si vous jouez le jeu de l’exploration, vous serez vite équipés et d’un niveau suffisant pour affronter les monstres les plus terrifiants qui peuplent Castlevania… Au moins, pas la peine de passer des heures à augmenter votre niveau comme dans un bon vieux Final Fantasy !

 

Pour ceux qui en voudraient plus, le successeur de Symphony of the Night s’appelle Circle of the Moon, sorti sur Game Boy Advance, et offre la même recette, avec quelques petites innovations bien attrayantes. Sûr néanmoins que Symphony of the Night a marqué de sa griffe l’univers Castlevania, puisque les opus suivant reprendront les nouvelles bases que sont Action, RPG et exploration… Du moins jusqu’au décrié Lords of Shadows (PS3 / XBox360), plus près d’un God of War, mais pourtant riche de qualités… Et si vous n’aimez pas, vous pourrez toujours vous rabattre sur le rétro-gaming, comme toujours !

 

Le conseil de Retro-Games.fr

Considéré comme un des meilleurs Castlevania (voir le meilleur?), Symphony of the Night a hérité de nombreuses réadaptations. Pas la  peine donc de vous casser à trouver une version originale Playstation, assez rare et surtout plutôt chère : SOTN est téléchargeable sur le PlayStation Store ainsi que sur le Xbox Live.

Néanmoins, la meilleure solution reste le reboot de Rondo of Blood sorti sur PSP, nommé The Dracula X Chronicles. Offrant une réadaptation réussie de ROB, il sera également possible de débloquer la version originale de ROB, ainsi que de SOTN, traduit en français pour l’occasion. Trois jeux en un, qui dit mieux ?

 

Informations techniques

Développeur et éditeur : Konami
Date de sortie : 1997
Nombre de joueurs : 1 joueur
Style de jeu : Action – RPG
Durée de vie : Environ 6h pour la quête principale, le double pour le jeu à 100%
Cote au 03/11/2012 :
Minimum 70
€ en complet (selon état) / 6€ sur PSP et 15€ sur PSN et Xbox Live

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3 commentaires

Malebolge@agence de referencement 24 avril 2013 - 14h46

Ce jeu là… Une révolution à lui seul. Quand j’y jouais le gameplay et la vue me rappelait Prince of Persia, mais j’avais encore plus aimé ce jeu.
Je me rappelle que j’avais même réussi à avoir peur (bon je n’avais que 7 ans c’est vrai et je dois avouer qu’au niveau de la peur et du stress, c’est Doom II qui m’a rendu totalement fou ;)), que demander de plus ?

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Referencement Google 1 septembre 2014 - 13h37

Je suis exactement du même avis que toi ! Ce jeu me rappelle carrément Prince of Persia ! J’ai failli m’y remettre il n’y a pas longtemps, mais j’avoue avoir placé une priorité sur un jeu : Medievil !

Bon on est carrément plus loin dans le temps, mais ce jeu là est vraiment lourd ! Peut-être que je me remettrai au premier Spyro quand j’aurai terminé 😉

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Djeo 29 octobre 2015 - 15h54

Un jeu magnifique !!! J’en ai passé des heures dessus !!! Et Alucard avait un style génial!!!
Pour moi l’un des meilleurs jeux de la PS1.

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